mercredi 28 avril 2010

ECO GRAND SUD


Publié le 13/11/2009 17:16 - Modifié le 16/11/2009 à 14:23 | LaDepeche.fr
La Coface, vigie de Midi-Pyrénées



La Coface occupe une position privilégiée en Midi-Pyrénées pour observer la santé des entreprises. En effet, la Coface déploie une palette d'outils qui vise à protéger le poste Client : information et veille, recouvrement, assurance client et affacturage. Concrètement, ces outils permettent de se protéger du risque d'impayés et de défaillances de certains clients. Or en ces temps de crise, les impayés se sont envolés notamment en raison des faillites qui ont explosé de 23 % en Midi-Pyrénées (+25% au niveau national) !

Sur 12 mois glissants : +23 % de défaillances
Il faut savoir que quatre faillites sur cinq sont dues à un impayé d'un client. Quand une PME réalise 5 % de marge et qu'elle doit faire face à un impayé de 50 000 euros, il faut qu'elle trouve un nouveau chiffre d'affaires d'un million d'euros pour compenser la perte ! Soit elle bénéficie d'une bonne trésorerie pour passer le cap, soit elle s'assure contre ce risque.

Une protection qui peut s'avérer salutaire en ces temps troublés car « dès la fin 2008, la crise a été très brutale dans notre région surtout pour le bâtiment, les services aux entreprises et aux particuliers » explique François Palus, directeur régional adjoint de la Coface (lire ci-contre).

Le secteur du bâtiment, surfant sur la construction neuve a été particulièrement touché par le retournement du marché immobilier et le repli de l'investissement dans la construction. L'industrie des biens intermédiaires, qui alimente des secteurs en crise comme le bâtiment ou la construction automobile, a davantage souffert.

Le ralentissement économique n'a pas épargné les activités tertiaires : l'intérim, variable d'ajustement, a fléchi dès le printemps 2008 tandis que le commerce et le transport de marchandises ont chuté en fin d'année. Cette crise historique a des conséquences lourdes, notamment d'avoir fragilisé les entreprises, elles ont dû dans un premier temps utiliser leurs stocks plutôt que de passer des commandes, puis réduire leur personnel au minimum, et constater que leurs clients ont fait pareil et donc par suite logique de constater que leur carnet de commande s'est réduit. Tout cela a entraîné au niveau mondial, mais également au niveau de notre région, une fragilité de la trésorerie des entreprises. En parallèle, pour une vision plus positive, le nombre de création est important avec une progression de +14 % (France 15.6 %). Au niveau mondial 2010 sera une année de convalescence, nous prévoyons une croissance positive car il y a les efforts consentis en matière de politique budgétaire, des taux d'intérêt bas, un regain de confiance, mais croissance molle car il va y avoir une montée du chômage, une remontée des cours des matières premières et une hausse de l'euro défavorisant l'exportation.

« Nous avons joué notre rôle »
François Palus, directeur régional adjoint Midi-Pyrénées de la Coface.

Quels sont les départements les plus touchés par la crise sur le plan économique ?

Nous avons enregistré une augmentation de 23 % des défaillances sur Midi Pyrénées contre près de 25 % sur la France entière. Sur notre région les départements les plus touchés sont l'Aveyron avec une augmentation de +63 % et le Tarn avec +42 % et le département qui s'en sort le mieux est le Lot avec -3 % de défaillances.

Le défaut de paiement concerne-t-il toutes les entreprises ?

Aujourd'hui, plus aucune société n'est à l'abri, il faut absolument que tout entrepreneur se penche sur la protection de son poste client qui représente environ 40 % de l'actif d'une entreprise. La Coface est le seul assureur à avoir augmenté ses garanties sur les sociétés françaises portant de 43 milliard à 53 milliards ses couvertures. Nous avons joué notre rôle

Publié le 13/11/2009 17:13 - Modifié le 16/11/2009 à 14:35 | LaDepeche.fr
La région passe au ralenti dès fin 2008


Amorcée durant l'été 2007, la crise financière s'est brutalement amplifiée à la fin de l'été 2008 et s'est rapidement propagée à l'ensemble de l'économie mondiale, entraînant une violente contraction de l'activité en fin d'année. Dans cet environnement difficile, l'activité en France a, comme chez ses partenaires, enregistré un net repli fin 2008. Avec le recul de l'inflation à partir de l'été 2008, la consommation des ménages a mieux résisté. Mais le chômage a fortement

progressé au second semestre. Midi-Pyrénées n'a pas échappé aux effets du ralentissement de l'activité économique en France et dans le monde.

Midi-pyrénées n'a pas échappé au ralentissement.
Le bâtiment. Porté jusqu'alors par la construction neuve, le secteur du bâtiment en Midi-Pyrénées a été particulièrement touché par le retournement du marché immobilier et le repli de l'investissement dans la construction.

L'export. Midi-Pyrénées a tout de même conservé son rang de sixième région exportatrice grâce à la bonne tenue de la construction aéronautique et spatiale et de l'agroalimentaire, alors que les filières santé et textile-habillement ont accusé une baisse des ventes à l'étranger.

Le tertiaire. Le ralentissement économique n'a pas épargné les activités tertiaires : l'intérim, très réactif à la conjoncture, a fléchi dès le printemps 2008 tandis que le commerce et le transport de marchandises ont chuté en fin d'année. La fréquentation touristique a augmenté en Midi-Pyrénées en 2008, sous l'effet du Jubilé de Lourdes.

Le Tourisme. Les touristes étrangers sont venus plus nombreux mais seules Lourdes et Toulouse en ont vraiment profité.

L'agriculture. Dans l'agriculture, l'année 2008 est marquée par une volatilité de plus en plus en grande des prix agricoles qui pèse sur le revenu des producteurs. Les productions céréalières régionales ont fortement progressé en 2008 grâce à l'augmentation combinée des surfaces et des rendements. En revanche, les productions vinicoles, fruitières et légumières ont souffert des conditions météorologiques.

La recherche. La région a poursuivi son effort de recherche en 2008. Les dispositifs de soutien à l'innovation, très développés en Midi-Pyrénées, ont permis à la région de se porter au 3e rang national en termes d'effort de recherche technologique.

Les transports freinent
En lien avec le ralentissement de l'activité économique perceptible dès le 2e trimestre, le transport de marchandises en Midi-Pyrénées s'est replié en 2008. Avec 5,9 millions de tonnes de marchandises transportées en 2008, le fret ferroviaire a reculé de 9,5 % par rapport à 2007, après deux années de redressement.

Le fret aérien de l'aéroport de Toulouse-Blagnac s'est maintenu grâce à l'activité soutenue d'Airbus, mais le fret postal et le fret express se sont

repliés.

Le transport routier de marchandises a sensiblement baissé au dernier trimestre 2008. Sur l'ensemble de l'année 2008, le trafic des poids lourds a nettement ralenti : + 0,6 % en 2008, après + 4 % en 2007. Le chiffre d'affaires des transporteurs routiers de Midi-Pyrénées a fléchi de 1,2 % en 2008, après + 8,6 % en 2007

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