Publié le 06/05/2010 08:51 Thierry Jouve.
CGR de Tarbes :PREMIER OPUS D'UN PEPLUM INDUSTRIEL
inauguration
Une semaine après son ouverture, le mercredi 28 avril, le nouveau complexe de cinémas CGR a été inauguré mardi soir, sur l'ancien site de l'Arsenal.
Un clown, un échassier jongleur et des hôtesses accueillent, ce mardi, les invités - entre 400 et 500 - à l'inauguration du nouveau complexe CGR, dans l'ancien bâtiment 119 du site de l'Arsenal. Dans le hall du nouveau cinéma, l'événement débute par une réception au champagne et petits fours. Entre deux flûtes, les invités cèdent à une séance photos avec Shrek, Fiona, Charlot, Dark Vador, une Avatar et une pulpeuse Marylin.
Puis, on pénètre dans la salle 1, la grande salle du CGR avec ses 550 sièges noirs et son grand écran blanc.
Un César pour Caesar
Sur la scène, l'inauguration tourne à la cérémonie des Césars. Un seul César est décerné, celui de « meilleur réalisateur », à « Caesar Très Mèche, 1er empereur de Tarbes » (1) pour ce péplum industriel en cours de tournage.
En effet, Jocelyn Bouyssy, directeur général du groupe CGR, et Charles Raymond, P-DG, indiquent qu'il n'y aurait « pas de cinéma dans ce lieu sans l'investissement de Gérard Trémège ».
Sous une standing ovation et dans un rond de lumière, Gérard Trémège monte sur la scène avec René Bidal, préfet des Hautes-Pyrénées.
Le maire de Tarbes rappelle l'importance du site de l'Arsenal pour la ville de Tarbes : les milliers de personnes qui y travaillaient jadis. Puis le désert industriel et le défi de faire revivre ce site d'une autre façon. « Il n'y a pas trois ans que nous avons acquis ce site. Le mur est tombé en 2008. Si on avait écouté certains qui réclamaient un projet global, on ne serait pas là. » Gérard Trémège loue ensuite le dynamisme des dirigeants du CGR qui ont bouclé la réalisation en six mois et investit 7 M€. La ville a mis 3,8 M€ pour les réseaux et la construction des accès, dont la rue des Forges.
« Le cinéma joue un rôle d'accélérateur des autres projets pour donner à la ville un nouveau quartier. » Gérard Trémège évoque notamment la réalisation, en face, d'un bowling et d'une brasserie.
Enfin, René Bidal, préfet des Hautes-Pyrénées, explique sa présence par « l'initiative et l'exemplarité de la réhabilitation du site de Giat dont l'état a la responsabilité historique de la disparition ».
(1) Le surnom donné à Gérard Trémège par le blog satirique « Les nouvelles potagères
Publié le 06/05/2010 08:51 C.M.
GENS DU VOYAGE : LES TARIFS FONT DEBAT
Face-à-faceDepuis le 15 avril dernier, le Grand Tarbes a décidé d'augmenter les tarifs des aires d'accueil des gens du voyage. L'eau passera de 1,83 € le m3 à 2,50 €, l'électricité de 0,15 € à 0,16 € par kWh, le forfait journalier d'1 € à 1,10 € et la caution de 100 à 150€. Le Grand Tarbes justifie cette augmentation par le déficit de fonctionnement important de ces structures qui ne tient pas compte des dégradations des installations : 250.000 € pour 2009. Mais le débat existe au sein des élus entre ceux qui sont partisans d'une hausse plus modérée et plus échelonnée et ceux qui souhaitent mettre à niveau des tarifs qui sont restés inchangés depuis l'ouverture des premières aires d'accueil du Grand Tarbes, en 2002. Au nom des élus d'opposition, le maire de Séméac, Guy Dufaure, a obtenu que le prix de l'eau au mètre cube soit ramené de 3,08 à 2,50 € pour qu'il ne soit pas supérieur aux communes qui pratiquent les tarifs les moins onéreux.
Nous avons confronté les points de vue de deux élus très concernés par la communauté des gens du voyage : Ernest Fourcade, délégué de Bordères-sur-l'échez, président de la commission des gens du voyage au Grand Tarbes, et Jean-Claude Palmade, président de l'association Solidarité avec les gens du voyage 65.
Le premier, avec beaucoup de pragmatisme, justifie la hausse des tarifs. Le deuxième se fait le porte-parole de la communauté des gens du voyage et estime que cette augmentation est trop importante, au regard du budget modeste des familles.
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Ernest Fourcade, président de la commission gens du voyage Grand Tarbes
L'augmentation des tarifs des aires d'accueil des gens du voyage est-elle raisonnable ?
Il n'y a pas eu d'augmentation depuis la création des premières aires d'accueil en 2002. À ma demande, le Grand Tarbes a réalisé un bilan financier : fin 2009, nous avions un déficit d'exploitation de 250.000 € sans compter les dégradations des installations. C'est pourquoi nous avons décidé d'augmenter les prix de manière raisonnable : de 1 à 1,10 € pour le forfait journalier, alors que les tarifs pratiqués dans le reste de la France vont de 2 à 4 €.
Que pensez-vous de l'augmentation du prix de l'eau ?
Il faut savoir que le prix de l'eau comprend aussi le coût de l'assainissement. Le Grand Tarbes paie 2,96 € par mètre cube à Odos, 3,10 € à Laloubère et 5 € à Ibos. Nous avions défini un tarif uniforme de 3,08 € et à la demande des communes d'Aureilhan et de Séméac, nous l'avons baissé à 2,50 €. Je considère que le prix de l'eau n'est pas payé à sa juste valeur. Malgré cette hausse, nous aurons un déficit de plus de 200.000 € en 2010. Et ce déficit sera payé par les contribuables du Grand Tarbes.
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Jean-Claude Palmade, Président de solidarité avec les gens du voyage 65
L'augmentation des tarifs des aires d'accueil des gens du voyage est-elle raisonnable ?
J'estime que l'augmentation est excessive. Je souhaite que le Grand Tarbes trouve un meilleur équilibre et j'en appelle à la responsabilité des élus pour une augmentation plus raisonnable. Les familles des gens du voyage sont, pour la grande majorité, en situation de précarité et disposent de peu de ressources. Non seulement elles ne reçoivent pas d'allocation logement pour leurs caravanes mais, en plus, elles doivent faire face aux crédits de leurs caravanes qui pèsent lourdement sur leurs budgets. Ces augmentations de tarifs vont largement amputer leur pouvoir d'achat.
Que pensez-vous de l'augmentation du prix de l'eau ?
J'ai fait mon calcul : le tarif de l'eau augmente de 40 %. Cette augmentation est particulièrement brutale. Les gens du voyage doivent s'acquitter du paiement des fluides mais pas dans de telles conditions tarifaires. Je pense que les hausses de prix, si elles sont nécessaires, peuvent être davantage lissées sur le temps
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