mardi 25 mai 2010

INAUGURATION HARICOT TARBAIS MALVY



Publié le 25/05/2010 08:30 Hélène Dubarry.

Haricot tarbais. Inauguration de la nouvelle chaîne







Martin Malvy, le président de la région Midi-Pyrénées, est venu inaugurer, en présence de toutes les personnalités du département, le nouvel outil dont vient de se doter la coopérative du haricot tarbais : une nouvelle chaîne de triage et de conditionnement. L'outil, cofinancé par la région à hauteur de 45.000 € et par l'Europe, ainsi que le Grand Tarbes, doit améliorer considérablement les conditions du traitement du précieux petit lingot blanc.


Trop grand Le haricot tarbais est un revenant : traditionnellement cultivé autrefois exclusivement sur maïs qui servait de tuteur, il a failli disparaître des cultures avec le passage à l'agriculture intensive du maïs. On ne le trouvait plus que dans quelques potagers. En 1986, quelques irréductibles décident de relancer la production, qui reste cependant confidentielle. Un label rouge et une IGP (Indication géographique protégée) plus tard et voilà notre haricot qui se retrouve, comme s'est plu à le souligner le préfet René Bidal, sur les meilleures tables new-yorkaises. Forts d'une reprise spectaculaire, les « hariculteurs » montent une coopérative. Elle se dote, en 2002, d'un outil de triage et de conditionnement collectif. À l'époque, on s'imagine avoir vu un peu trop grand.


1 t à l'heure

63 adhérents cultivent en moyenne 3,20 ha sou label rouge, soit deux fois plus qu'il y a cinq ans. L'agrandissement et un pas supplémentaire dans la modernité devenaient fatalement indispensables. La production s'est en effet considérablement accrue, « même si les conditions météo ne nous ont pas épargnés depuis cinq ans », remarquait Jean-Marc Bédouret, le président de la Coop. En 2010, le prévisionnel de production est de 150 t, avec 200 ha cultivés. L'objectif affiché est le cap de 200 t. La nouvelle chaîne de triage, coopérative, donc propriété des producteurs, toujours étroitement impliqués dans le traitement de leur récolte, permettra à un adhérent de traiter et de conditionner 1 t de haricots en une heure, alors qu'il lui fallait auparavant une journée entière. En outre, la coop emploie 7 salariés permanents et 25.000 heures de travail saisonnier.

Équipements top modernes

La nouvelle chaîne est dotée d'outils technologiques dernier cri : ventilation des lots bruts, séchage thermique, calibrage et triage. La chaîne est dotée d'une caméra optique d'une redoutable précision : devant son œil, va défiler toute la récolte, grain à grain. Le moindre défaut sera repéré illico et le grain finira sur une voie de garage. Pour gagner le label rouge, il doit être parfait. Puis vient le calibrage, là aussi automatique, avec vérification manuelle aléatoire. Puis, la machine permet l'ensachage en poches de 5 kg numérotées, avant de partir au traitement par température négative, pour éradiquer le charançon. La traçabilité est totale, du champ jusqu'au petit sachet commercialisable

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