dimanche 6 juin 2010

B. PLANO PRESIDENT MIDI-PYRENEES EXPANSION

« Il faut favoriser les entreprises de type Scop »
Bernard Plano, président de Midi-Pyrénées Expansion
1er juin 2010 20h36

L'entretien

« Il faut favoriser les entreprises de type Scop »
Bernard Plano, président de Midi-Pyrénées Expansion
1er jui

L'assemblée générale de Midi-Pyrénées Expansion, organisée ce mercredi 2 juin, sera la première de Bernard Plano, son nouveau président. Rencontre.
L'agence de développement économique Midi-Pyrénées Expansion présente ce mercredi 2 juin son bilan et ses perspectives à l'occasion de son assemblée générale. Une réunion qui va également accueillir le nouveau président de l'agence Bernard Plano. Le nouvel élu régional a du pain sur la planche (lire ci-contre), mais il garde un œil lucide sur le tissu industriel de la région et peaufine sa vision stratégique.

Quelle vision avez-vous de Midi-Pyrénées Expansion ?
C'est un outil capital pour le développement, qui a déjà une notoriété établie de par ses résultats, et qui a démontré sa performance économique. En 2008, nous avons eu 50 projets accueillis en Midi-Pyrénées pour 2.500 emplois créés. Pour 2009, selon l'AFII, l'Association française pour les investissements internationaux, nous sommes un peu en deçà : 51 projets pour 2.178 emplois générés. Mais compte tenu du contexte, cela reste très honorable. Nous restons la 4ème région française en matière d'investissements internationaux.

Comment porter cette attractivité, surtout en ce moment ?
Le développement économique ne se décrète pas tous les jours. Il faut travailler sans cesse à la promotion de cette attractivité. Cela doit se faire en vantant notre université qui est très importante, mais également nos laboratoires et nos territoires. Sur ce dernier point, il s'agit de la stratégie des fameuses ZIR, Zones d'intérêt régional.

Et sur la méthode ?
Il y a d'abord une attitude à avoir par rapport aux entreprises. Il faut faire émerger les initiatives et les gens qui les portent. Et il faut inciter la confiance entrepreneuriale. La bonne entreprise, c'est celle qui rapproche le monde de l'entreprise de celui de la recherche et qui fait émerger des nouveaux procédés. Notre rôle, c'est d'être accélérateur de ces projets.

Par exemple ?
Par exemple, nous devons accompagner Agrimip sur la valorisation des produits agricoles, dans la chimie verte et l'agriculture. Il faut aider les industriels à mettre le cap sur l'International et accompagner la reprise d'entreprise, en aidant mieux les repreneurs. Pour tout cela, il faut trois choses : une finalité marché, de l'argent et des hommes.

Comment voyez-vous la relation avec les autres services de développement économique ?
Il faut bien sûr travailler en synergie avec toutes les agences régionales et notamment Midi-Pyrénées Innovation, mais aussi les chambres consulaires, les associations professionnelles, etc.

Nous vivons une période de crise. Comment l'appréhendez-vous ?
Il faut être prêt à anticiper les mutations de marché. Je crois à la vertu de la mise en coopération. Ce qu'on vit à Molex, nous allons hélas le vivre ailleurs. Il faut donc favoriser l'entreprise sociale, comme les coopératives sous statut Scop par exemple. Leurs dirigeants ne recherchent pas une rentabilité à tout crin et œuvrent pour le tissu local.
Il faut aussi favoriser les partenariats verticaux, de type « maître d'œuvre – sous traitants ». Bref, il faut échanger. Le dialogue permet souvent d'éviter les conflits majeurs qui conduisent à l'affrontement.
Propos recueillis par Martin Venzal

Photo E. Grimault. DR'assemblée générale de Midi-Pyrénées Expansion, organisée ce mercredi 2 juin, sera la première de Bernard Plano, son nouveau président. Rencontre.
L'agence de développement économique Midi-Pyrénées Expansion présente ce mercredi 2 juin son bilan et ses perspectives à l'occasion de son assemblée générale. Une réunion qui va également accueillir le nouveau président de l'agence Bernard Plano. Le nouvel élu régional a du pain sur la planche (lire ci-contre), mais il garde un œil lucide sur le tissu industriel de la région et peaufine sa vision stratégique.

Quelle vision avez-vous de Midi-Pyrénées Expansion ?
C'est un outil capital pour le développement, qui a déjà une notoriété établie de par ses résultats, et qui a démontré sa performance économique. En 2008, nous avons eu 50 projets accueillis en Midi-Pyrénées pour 2.500 emplois créés. Pour 2009, selon l'AFII, l'Association française pour les investissements internationaux, nous sommes un peu en deçà : 51 projets pour 2.178 emplois générés. Mais compte tenu du contexte, cela reste très honorable. Nous restons la 4ème région française en matière d'investissements internationaux.

Comment porter cette attractivité, surtout en ce moment ?
Le développement économique ne se décrète pas tous les jours. Il faut travailler sans cesse à la promotion de cette attractivité. Cela doit se faire en vantant notre université qui est très importante, mais également nos laboratoires et nos territoires. Sur ce dernier point, il s'agit de la stratégie des fameuses ZIR, Zones d'intérêt régional.

Et sur la méthode ?
Il y a d'abord une attitude à avoir par rapport aux entreprises. Il faut faire émerger les initiatives et les gens qui les portent. Et il faut inciter la confiance entrepreneuriale. La bonne entreprise, c'est celle qui rapproche le monde de l'entreprise de celui de la recherche et qui fait émerger des nouveaux procédés. Notre rôle, c'est d'être accélérateur de ces projets.

Par exemple ?
Par exemple, nous devons accompagner Agrimip sur la valorisation des produits agricoles, dans la chimie verte et l'agriculture. Il faut aider les industriels à mettre le cap sur l'International et accompagner la reprise d'entreprise, en aidant mieux les repreneurs. Pour tout cela, il faut trois choses : une finalité marché, de l'argent et des hommes.

Comment voyez-vous la relation avec les autres services de développement économique ?
Il faut bien sûr travailler en synergie avec toutes les agences régionales et notamment Midi-Pyrénées Innovation, mais aussi les chambres consulaires, les associations professionnelles, etc.

Nous vivons une période de crise. Comment l'appréhendez-vous ?
Il faut être prêt à anticiper les mutations de marché. Je crois à la vertu de la mise en coopération. Ce qu'on vit à Molex, nous allons hélas le vivre ailleurs. Il faut donc favoriser l'entreprise sociale, comme les coopératives sous statut Scop par exemple. Leurs dirigeants ne recherchent pas une rentabilité à tout crin et œuvrent pour le tissu local.
Il faut aussi favoriser les partenariats verticaux, de type « maître d'œuvre – sous traitants ». Bref, il faut échanger. Le dialogue permet souvent d'éviter les conflits majeurs qui conduisent à l'affrontement.
Propos recueillis par Martin Venzal

Photo E. Grimault. DR

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire