dimanche 1 août 2010

RAZ LE BOL INFIRMIER


Publié le 28/07/2010 08:01 LaDepeche.fr

Lannemezan. Corinne, infirmière «On n'en peut plus»


mouvement social




Des salariés ont exprimé leur colère devant les portes de la direction de l'hôpital de Lannemezan. En cause, le temps de transmission entre les services.Hier après-midi, plus de cinquante salariés se sont rassemblés devant le bâtiment de la direction de l'hôpital de Lannemezan pour protester contre la nouvelle organisation du travail et notamment la remise en cause du temps de transmission entre les services. « C'est inacceptable dans le fond et dans la forme. Une personne sera chargée de la transmission et non l'ensemble de l'équipe, ce qui n'est pas sécurisant. De plus, il est inconcevable de modifier des conditions de travail fin juillet pour une application début août », indique Jean-Francis Dupuy, de la CGT. « On revient sur nos acquis. Mais où va t-on ? Il faut dire stop. Notre travail est difficile. Vraiment, on n'en peut plus », affirme Corinne, infirmière psychiatrique, qui confie : « J'étais passionnée par mon métier et j'en viens à penser à le quitter ». Non loin, Michèle, également infirmière psychiatrique, ajoute : « On travaille sur de l'humain. On ne fait pas du travail à la chaîne ». Pour Evy, infirmière psychiatrique : « Les acquis sociaux fondent comme neige au soleil. On nous demande beaucoup et on ne nous donne pas les moyens. On a choisi ce métier et on nous démotive et on nous dégoûte ». « On est dans la comptabilité pure et dure », s'indigne une autre salariée.


Une entrevue avait ensuite lieu entre les représentants du personnel et la direction. « Le débat a été houleux et il n'y a pas eu d'avancée. Aussi, nous appelons à un rassemblement, ce mercredi, à 14 h 30, devant le bureau de l'administration », conclut Jean-Francis Dupuy. « Le personnel est déterminé et très remonté », souligne Michel Duprat, de la CGT. Pour sa part, Alain Baqué, le directeur de l'établissement, explique « qu'on passe de 3 fois 8 h 20 à 3 fois 8 heures de travail, ce qui correspond aux accords RTT signés le 15 février 2002. On régularise une situation car on n'a pas le choix en raison des tensions budgétaires et des difficultés à recruter ». C.S

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