jeudi 18 novembre 2010

Lannemezan. Ils ont plumé un pauvre « pépiot »

Publié le 18/11/2010 08:06 Hélène Dubarry.
Lannemezan. Ils ont plumé un pauvre « pépiot »
tribunal
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Michel est décrit par les experts comme « limité d'esprit, intelligence limite basse ». Autrement dit, un « pépiot », habitué de l'hôpital de Lannemezan.
Mais pas dangereux pour deux sous, gentil, aimable, de contact facile. Un gentil « pépiot », le Michel.
Il reçoit, en mars dernier, la visite de trois « amis » : Kévin, 19 ans ; Karine, 38 ans, et Mégane, 22 ans. Karine, mère de deux enfants, n'est pas une novice en matière de justice : deux condamnations à son casier. Rien pour les deux autres. C'est elle qui va avoir l'idée lumineuse : plumer Michel, tout simplement. Le brave Michel ouvre sa porte en toute confiance, tout heureux de la visite.
Le trio s'installe et le scénario prévu par Karine se met en place : elle sort avec Mégane pour aller à la pharmacie entraînant Michel avec elle pour « lui tenir compagnie ».
Pendant ce temps-là, Kévin a le champ libre pour embarquer tout ce qu'il peut : télé, ordinateur, jeux vidéo, console de jeux, appareil photo, cafetière, micro-ondes… tout ce qui fait les petits bonheurs quotidiens du pauvre Michel. Kévin fourre le tout dans le coffre de la voiture de Mégane, qui ignorait tout, dit-elle. Mais qui n'a pas eu l'idée de refuser le téléviseur qu'on lui offrait sur un plateau… Pour faire bonne mesure, Kévin téléphone à Karine pendant qu'elle est à la pharmacie pour annoncer qu'il vient de se faire agresser par trois individus qui ont tout piqué chez Michel : le signe que l'opération est terminée et qu'on n'aurait rien à craindre de Michel.
« Le procédé est absolument détestable. Tout avait été soigneusement préparé et vous vous en êtes pris à quelqu'un de faible, quelqu'un de plus pauvre que vous de surcroît. C'est lamentable, » fulmine la présidente Gadoullet. Même son de cloche du côté du procureur : « Ils ont choisi leur victime, « handicapée de la tête » comme le disent eux-mêmes. Une victime qui ne roule pas sur l'or et qu'on va dépouiller. C'est déplorable. Ce malheureux aimait la compagnie, maintenant il va se méfier et vivre encore plus en reclus ». Pour la défense du trio, les avocats feront profil bas, insistant sur la misère affective de leurs clients. Pour Karine, la tête pensante de cette misérable expédition : 5 mois avec sursis. 3 mois avec sursis pour les deux autres.

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