vendredi 7 janvier 2011

Bostik ferme : les 30 salariés en grève



Les 30 salariés en grève de l'usine Bostik ont reçu le soutien de l'élue Marie-Pierre Vieu (PC)./Photo José Navarro.
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Hier, les 30 salariés de l'usine Bostik étaient en grève suite à l'annonce du projet de fermeture du site et à l'occasion de la tenue d'un comité d'entreprise extraordinaire.
« Avec la direction, nous ne parlons pas le même langage. Elle ne parle que de chiffres, de rentabilité, de marge et nous, on parle famille, drame humain et social. » Les 30 salariés de l'usine Bostik d'Ibos, qui fabrique des colles industrielles pour le groupe Total, sont consternés. Hier, ils ont organisé un piquet de grève devant l'usine, suite à l'annonce du projet de fermeture et à l'occasion de la tenue du comité d'entreprise. Le projet de fermeture du site pour fin 2011 a été confirmé mercredi, à Paris, en comité central d'entreprise à la direction du groupe Bostik France qui compte 900 salariés. La fermeture devrait être définitivement entérinée lors d'un ultime comité central d'entreprise mi-février 2011. « Le projet prévoit le transfert de la production vers trois de nos usines à Courbevoie, Ribécourt et Avelin, situées dans la région parisienne et dans le Nord de la France où seront créés 15 nouveaux postes pour assurer une partie du reclassement des salariés », précise le directeur des ressources humaines de Bostik France Nicolas Barthe. « Le groupe a beaucoup souffert de la crise économique et est confronté à une forte concurrence. Nous sommes obligés de baisser notre niveau de prix, ce qui engendre une réduction de notre marge. Le site d'Ibos est éloigné de nos clients, fournisseurs et dépôts logistiques, ce qui accroît les coûts de production, de transport et de logistique. »
Mais les salariés ne partagent pas du tout cette analyse : « La direction n'a pas investi dans l'usine depuis des années et elle l'a laissé mourir à petit feu ».
Concernant les mesures de reclassement sur lesquelles les salariés expriment de fortes inquiétudes, Nicolas Barthe affirme qu'« il y a suffisamment de postes disponibles dans l'ensemble des usines du groupe à condition que nos salariés acceptent la mobilité qui sera encouragée par des mesures financières. Nous avons notamment des postes en Aquitaine et dans le Sud-Est de la France et nous accompagnerons aussi les salariés qui ont des projets extérieurs à l'entreprise ».
Ces mesures de reclassement sont loin de satisfaire les salariés qui, pour beaucoup, ne veulent pas quitter leur région d'origine. Et s'ils refusent la mobilité, ils ne savent pas s'ils retrouveront un emploi équivalent dans un bassin industriel confronté à d'importantes difficultés.

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