vendredi 7 janvier 2011

Ils ont marqué 2010


les hommes de l'année
Bouziane, à gauche, et ses amis danseurs comme Stéphane, debout, sensibilisent de manière originale les ados aux dangers du surpoids provoqué par la sédentarité./ Photo Laurent Dard.
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« Et toi, tu kiffes l'équilibre ? » Cette question, Bouziane, Stéphane et Juan Luis la posent aux 10-15 ans. Les trois danseurs de la compagnie Dans6T ont mis au point un spectacle original pour sensibiliser les ados au problème du surpoids, de la sédentarité, de la mal-bouffe. S'inspirant de la vie quotidienne, ils mettent en scène les mauvaises et les bonnes habitudes. « Quand j'étais au collège, j'étais en surpoids, confie Bouziane qui sait de quoi il parle. J'ai commencé à perdre du poids sans faire de régime mais en retrouvant un équilibre alimentaire avec le petit déjeuner et en faisant de la danse. »
« Nous sommes frappés par le nombre de jeunes en surpoids qu'on trouve dans les cours de hip-hop qu'on anime », explique encore Bouziane qui poursuit : « Nous sommes confrontés au quotidien à des élèves qui n'osent pas s'exprimer corporellement et s'excluent du reste du groupe à cause de leur poids ». Quand on sait que dans les Hautes-Pyrénées, 15,6 % des enfants sont en surpoids, 4,3 % considérés comme obèses, on a une meilleure idée du chantier ouvert par Dans6T. Bouziane et ses amis ont déjà donné 27 représentations dans 18 collèges des Hautes-Pyrénées. « Nous voulons décomplexer les jeunes qui ont un rapport difficile avec leur corps », détaille Bouziane. Après le spectacle, chaque danseur prend en charge un groupe de 10 à 15 jeunes pour les initier à l'activité physique. Ensuite, tout le monde se retrouve pour échanger et partager impressions et sentiments. Une manière originale et directe de parler de problèmes concrets avec les ados. Avec l'espoir d'être entendus. Jusqu'à l'Assemblée nationale où Dans6T va présenter « Kiff l'équilibre », en février 2011, avec l'Agence nationale de l'éducation par le sport.
Vincent Pluquet révolutionne les dosettes café
Vincent Pluquet a décroché la timbale en 2010 avec ses dosettes à café biodégradables (compostables) compatibles Nespresso. C'est Vegeplast, sa société spécialisée dans la production d'objets en bioplastique, qui a mis au point et produit maintenant ces dosettes pour Ethical Coffee Company (ECC) fondée par Jean-Paul Gaillard. Cet énorme contrat a complètement changé les perspectives de développement de la société tarbaise. à peine installée dans ses nouveaux locaux du Parc des Pyrénées, Vegeplast a dû s'agrandir et déménager à Bazet où elle a repris les murs de l'ancienne usine ESK. Vegeplast produit quotidiennement 1 million de ces dosettes par injection-moulage. L'ambition de Vincent Pluquet ? Faire grandir une entreprise indépendante et heureuse qui utilise des ressources locales et produit proprement ! Et Vincent Pluquet de fixer le cap : « Vegeplast a le devoir de participer au développement local de l'emploi. Nous devrions embaucher une dizaine de personnes dans les prochains mois. Nous pourrions réaliser, dans les prochaines années, un chiffre d'affaires de 30 millions d'euros avec la barquette alimentaire que nous sommes en train de développer. étanche à l'oxygène, elle pourra accueillir du fromage (avec 3A) et de la viande (avec Arcadie). » Ar.P.
l'essentiel t
Industrie, vin, politique, sport, danse… Ils excellent dans leurs domaines respectifs. Ils ? Ce sont les hommes qui ont marqué 2010 dans les Hautes-Pyrénées.
Nous vous présentons une sélection de ces hommes de l'année qui n'excluent évidemment pas tous les autres - et ils sont nombreux - qui se sont donnés sans compter à leurs équipes, domaines, associations, entreprises et à leurs métiers.
Jean-Pierre Siutat : C'est lui le patron du basket
88,64 %. Le score ferait pâlir d'envie plus d'un candidat. C'est celui qu'a obtenu Jean-Pierre Siutat, le plus Tarbais des Lotois, quand il a été élu président de la Fédération française de basket-ball (FFBB).
Un nouveau mandat pour un Bigourdan (il est le plus Bigourdan des Lotois) à la tête d'une fédération majeure après Bernard Lapasset, président de l'International Board Rugby (IRB), et Jean Gachassin, président de la Fédération française de tennis.
« Je suis satisfait, c'est une très belle élection, avec près de 89 % en ma faveur. J'ai bien sûr conscience de la responsabilité et de la tâche qui m'attendent », confiait Jean-Pierre Siutat au soir de son élection, avant d'ajouter : « Il y a, ce soir, trois mots qui peuvent caractériser ce que je ressens : la fierté, l'émotion, mais aussi l'humilité ».
élu pour « un demi-mandat » jusqu'en 2012, Jean-Pierre Siutat porte déjà des dossiers entiers et complexes comme l'organisation de l'Euro 2013 féminin de basket.
« Il s'agit d'une vraie victoire pour la FFBB et d'une reconnaissance de notre savoir-faire de la part des instances internationales », s'est félicité le président de la fédération, Jean-Pierre Siutat.
Cette élection est en tout cas une belle reconnaissance pour l'ancien entraîneur du TGB de 1986 à 1995. Il accompagne la formidable montée du club jusqu'à l'élite du basket féminin : 5 montées de niveaux successives.
Il est d'ailleurs l'entraîneur à mener, en 1993, Tarbes à sa première finale de championnat, malheureusement perdue contre Challes-les-Eaux. Cette même année, Jean-Pierre Siutat est élu meilleur entraîneur de la NF1A.
Les grands événements, les instances nationales, Jean-Pierre Siutat connaît bien : c'est lui qui est chargé d'organiser l'Eurobasket 1999 en France et il occupe le poste de président de la ligue féminine de basket-ball de 2001 à 2009.

Mais aussi…

Chistophe Badin, policier négociateur pendant la prise en otage d'un facteur ; Philippe Nguyen, le directeur de l'usine Knauf ; Emmanuel Dubié, le directeur de la pépinière Crescendo ; André Pastor, curé à Tarbes ; Olivier Ture, le directeur du cinéma CGR ; Christophe Berdos, arbitre international de rugby ; Xavier Bergé, meilleur chocolatier de France ; Michel Petit, le pompier qui a sauvé un parapentiste à Campan ; Christophe Penin, de l'association Guillaume-Mauran, pour son action en faveur de la préservation du patrimoine tarbais… et tous les autres.

Bernard Plano, l'homme tranquille

Bernard Plano, c'est l'homme tranquille de la politique locale qui gravit les échelons un par un, sans esbroufe. Élu une première fois maire de Lannemezan en 2001 avant d'être réélu, au premier tour, en 2008. Son engagement politique le conduit, en 2010, jusqu'au conseil régional de Midi-Pyrénées.
Pour y arriver, il a d'abord dû en passer par une primaire pour la tête de liste qui l'a mis aux prises avec Jean Glavany. Préféré au député, Bernard Plano a mené la liste de gauche à une large victoire aux régionales dans les Hautes-Pyrénées.
Depuis, il a été élu président de Midi-Pyrénées Expansion, l'agence régionale de développement de la région Midi-Pyrénées.
Le développement, il connaît. Ingénieur diplômé de l'École nationale supérieure de l'électronique et ses applications (Ensea), Bernard Plano a fait toute sa carrière dans le secteur de l'aéronautique, de l'espace et de la défense dans le groupe Matra-Lagardère dont il a dirigé de nombreuses filiales, divisions et comités. Discret, il revendique son authenticité. Pragmatique, il refuse les a priori.
« Il ne faut jamais juger les gens sans les connaître. Il faut d'abord voir, écouter, entendre. J'ai dans mes gènes le respect et la considération des personnes. »

Alain Brumont : Sa vie, c'est le vin

Trente ans déjà. Trente ans que le vigneron a réveillé l'appellation madiran et hissé ses vins, dont le montus est le plus connu, jusqu'au sommet des palmarès.
« 80 % de mon vignoble a été planté sur des sols vierges et 90 % de mes grands vins proviennent de parcelles dont personne ne voulait il y a trente ans », explique simplement le plus connu des vignerons de Madiran.Que de chemin parcouru depuis. Il y a trente ans, sur les 450 appellations françaises, madiran se trouvait en queue de peloton.
« Lors des trois premières confrontations de mes vins avec des icônes, vu le classement obtenu, on a pensé que l'on s'était trompé d'échantillons », se souvient Alain Brumont, qui poursuit : « J'ai réussi à placer le madiran dans le quatuor de tête des appellations avec bordeaux, bourgogne et côte-rôtie ».
Le vin, c'est sa vie. « Quand je gagne 2 c, j'en dépense 4. Tout pour le vin. J'adore l'image du paysan qui achète les plus belles vaches pour son étable plutôt qu'une machine à laver à sa femme », ajoute le vigneron.
Classement mondial
Un investissement personnel qui paye : ses vins viennent de décrocher deux prix mondiaux au Decanter World Wine Awards de Londres. Son château-bouscassé-vendémiaire 2005 y a obtenu le Trophée international et la première place dans le top 10 des vins doux.
Il coiffe des vins comme les sauternes.

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