vendredi 7 janvier 2011

Le Wimax se joue des mesures de champs



M. Mohedano, de l'Apave, installe une antenne capable de capter pour les mesurer les ondes qui balayent Cieutat./Photo DDM, José Navarro.
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Sans surprise, la campagne de mesures des champs électromagnétiques du Wimax donne des résultats très largement inférieurs aux normes en vigueur : 0,007 V/m pour une norme européenne de 61 V/m.
Un dernier tour de clé et voilà l'antenne installée. Au pied du château d'eau du Hailla, à Cieutat, posée sur son trépied, elle pointe sur le pylône Wimax planté à vue, à 500 m de là. Indifférentes aux va-et-vient, des brebis profitent de la douceur inhabituelle pour brouter tranquillement sur l'un des plus beaux panoramas des Pyrénées où le pic du Midi, reconnaissable à son antenne, domine tout. Les antennes, il s'agit bien de cela. Elles sont au cœur de la campagne de mesures des champs électromagnétiques lancée par Hautes-Pyrénées Numérique en charge du déploiement du plan haut débit. Le Wimax, une technologie de transmission internet sans fil, a cristallisé l'inquiétude et la peur de riverains des 43 antennes qui entreront progressivement en service sur l'ensemble du territoire départemental pour desservir les 8.940 foyers qui ne peuvent être desservis par l'internet haut débit par ADSL. Les associations opposées à l'usage de cette technologie ont multiplié les initiatives pour exprimer leurs inquiétudes et alerter l'opinion publique.
Bain d'ondes
Après les derniers réglages, Laurent Mohedano s'apprête à enclencher son analyseur de spectre. Le technicien de l'Apave applique le protocole de mesures arrêté par l'Agence nationale des fréquences (ANFR). Télévision, radios, internet wifi, téléphone sans fil, fréquences réservées, l'analyseur de fréquences capte les unes après les autres les sources d'ondes. Et elles sont nombreuses, un véritable bain d'ondes. À chaque longueur d'onde correspond une antenne différente, jusqu'à la sonde isotropique, qui avec sa dégaine de glace fluo, est capable d'estimer le champ électromagnétique global. Au bout d'une heure, l'analyseur de spectre rend son verdict : « Nous avons un champ électromagnétique global inférieur à 0,35 V/m », explique Laurent Mohedano, de l'Apave, qui a procédé à trois mesures : 1,10 m, 1,50 m et 1,70 m du sol. Et le technicien de l'Apave de préciser : « Ces données sont brutes. Elles doivent être traitées » avant d'être intégrées dans le rapport officiel de mesures. Le Wimax, tant décrié, donne une mesure encore plus faible : « 0,007 V/m » à comparer avec le GSM 1800 à 0,039 V/m, la FM à 0,067 V/m. À chaque fois, on est très loin de la norme européenne de 61 V/m. « Il faut aussi tenir compte des longueurs d'onde de chaque source d'émission », concède Thierry Houdard, qui assure le support technique chez Axione. « Mais on reste très très largement inférieur aux normes. »
« Le résultat est cohérent avec les mesures faites sur d'autres territoires. Cela montre que la norme est respectée », explique David Touaibi, directeur de Hautes-Pyrénées Numérique. « Dans un souci de transparence, nous rendrons public le rapport de mesures dès qu'il sera rendu. Il sera en ligne sur notre site, les mesures seront également intégrées sur le site cartoradio.fr de l'Agence nationale des fréquences. » Suffisant pour rassurer ? Pas si sûr.
« Le résultat est cohérent avec les mesures faites sur d'autres territoires. Cela montre que la norme est respectée. »
Le chiffre : 0 ,007
Champ magnétique> Wimax. C'est la mesure en volt par mètre du champ électromagnétique mesuré par un technicien de l'Apave à 500 m d'un pylône Wimax à Cieutat.

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