mardi 1 mars 2011

Lannemezan. Liliane Camblong-Ramis, femme engagée


en toute intimité
Liliane Camblong-Ramis, adjointe en charge de la jeunesse et des affaires scolaires./Photo DDM.
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Femme engagée (elle est en première ligne pour la défense d'une classe aux Bourtoulets), femme déterminée, mais aussi femme courage. Sensible. Rencontre avec Liliane Camblong-Ramis, adjointe en charge de la jeunesse.
Liliane Camblong-Ramis, quels souvenirs gardez-vous de votre enfance ?
Je suis née en Alsace, à Sarrebourg, près de Strasbourg. Mon père, originaire de Lannemezan, était militaire de carrière et ma mère s'occupait du foyer. Mes parents m'ont donné beaucoup d'amour. Le souvenir douloureux que je garde de cette période, c'est la maladie de mon père qu'il a ramenée d'Indochine. Maman s'est dévouée pour nous. J'avais 5 ans quand nous sommes venus à Lannemezan. La famille Pueyo nous a accueillis jusqu'à ce que nous trouvions un logement. Je leur en suis reconnaissante.
Votre vie, ensuite, ce fut toujours à Lannemezan ?
Oui. Je fus scolarisée à l'école Las Moulias, puis à l'école des filles à Paul-Baratgin, avant de rejoindre le lycée Michelet de Lannemezan.
J'ai ressenti de la culpabilité à faire des études longues, du fait de la situation modeste de mes parents. Aussi, très vite, je me suis dirigée vers le métier d'infirmière. Une profession qui a conditionné ma vie.
Pour quelles raisons ?
Au-delà des connaissances théoriques et techniques nécessaires, il y a le relationnel, indispensable pour dispenser des soins de qualité. Mais, aussi, il faut acquérir la capacité de mettre de la distance par rapport à ses émotions, par rapport à la maladie et à la mort.
Cela vous a-t-il aidé dans la vie ?
Oui, tant au niveau personnel que professionnel. Cela donne une ouverture d'esprit différente et une capacité à agir et à réagir supérieure.
Votre engagement en politique en a-t-il été conditionné ?
Du soin, j'ai eu envie d'élargir mon horizon au service des autres en m'engageant en politique. Et puis, mon attachement à Lannemezan a fait le reste.
Cet engouement pour la politique m'a aussi été transmis par mon père, qui a toujours été de gauche, se battant contre l'injustice. Chez nous, le SDF avait sa place à table. Je tiens de lui ce profond respect pour la démocratie, pour l'intérêt collectif et j'ai en horreur l'individualisme.
Est-il difficile d'être une femme en politique ?
Lorsque je me suis engagée, je savais que j'allais prendre des coups en tant qu'élue et en tant que femme. Je n'ai pas été déçue (rires). Mais je m'étais préparée en conséquence. Oui, en politique, les luttes de pouvoir, les jalousies, existent. Mais, pour moi, ce n'est pas l'essentiel. L'important, c'est que mon action serve l'intérêt général. Je veux être utile aux Lannemezanais. Ce moteur-là booste et fait aller de l'avant. Le reste, c'est dérisoire.
En conclusion, qu'aimeriez-vous que l'on dise de vous, plus tard ?
Elle, au moins, elle nous a entendus.
Bio Express
Liliane Camblong-Ramis, une fille, Marina ; un petit-fils, Marvin, est adjointe à la mairie de Lannemezan, en charge de la politique jeunesse et des affaires scolaires. Elle est directrice de soins à la maison d'enfants de Capvern-les-Bains. Elle est également experte visiteuse de la Haute Autorité de santé et procède aux procédures de certification des établissements de santé, partout en France.
Elle est passionnée de musique classique et adore la nature, le plein air.

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