lundi 4 avril 2011

Lannemezan. Sauvetage pour des milliers de truites


Lannemezan. Sauvetage pour des milliers de truites pêche Une belle truite sauvée lors d'une pêche électrique sur les rivières du Plateau./Photo DR. Depuis le 22 mars, pour cause d'importants travaux, notamment au niveau de l'usine Arkema, le canal de la Neste est coupé. Grâce à la compréhension de la Compagnie d'aménagement des coteaux de Gascogne (CACG), un débit minimal d'eau a été maintenu. Il faut savoir que le canal, qui prend son eau dans la Neste, à Sarrancolin, alimente les têtes des rivières du Plateau, telles les Baïses, la Save, le Gers, la Baïsolle, la Galavette. Sa coupure totale, un temps envisagée, aurait créé des dégâts irréparables sur la faune et sur l'écosystème, et par conséquent sur des canaux tels celui du Montlaur, de la Louge, de la Gimone et quelques autres rigoles. Avec obligation pour les pêcheurs du Plateau de mettre en œuvre des pêches électriques de sauvetage sur 170 km de rivière et sur une partie du canal de la Neste. Une tâche titanesque, avoue Denis Lacroix, de l'Association agréée pour la protection du milieu aquatique (AAPPMA) de Lannemezan. Mais, se félicite-il : « Grâce à la CACG, qui a accepté l'idée du maintien d'un débit minimal d'eau par l'installation d'un by-pass, seuls 60 km ont dû être pêchés, sur une période de 10 jours, avec le concours des AAPPMA des Nestes et de la fédération de pêche du 65. Bonne qualité de l'eau Résultat : 2.000 truites de 18 à 50 cm ont été sauvées ainsi que plus de 13.000 truitelles qui ont été relâchées pour partie, en aval des têtes de rivière, et pour les plus grosses dans la Neste ». Somme toute, avoue Pierre Martrès, des Pêcheurs du Plateau : « Ces pêches de sauvetage nous ont permis d'établir un bilan de nos rivières et leur écosystème. La présence des truitelles de l'année atteste d'une bonne reproduction naturelle. La découverte de nombreuses petites crevettes d'eau douce et d'éphémères sont les marqueurs d'une bonne qualité de l'eau de nos rivières. À cet égard, cela est très satisfaisant. Mais il faut rester vigilant. Le milieu aquatique reste fragile, surtout face à la pollution issue des activités de l'homme ». A. Maillé

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