vendredi 1 avril 2011

Michel Pélieu, au 3e tour présidence du conseil général


Michel Pélieu, au 3e tour présidence du conseil général

Chantal Robin-Rodrigo et tous les élus du PRG saluent l'élection de Michel Pélieu, le nouveau président issu des rangs radicaux de gauche/Photo DDM, José Navarro OAS_AD("Position1");


Au soir du deuxième tour des élections cantonales marquées pour le PS par la perte de deux cantons et pour le PRG par le gain d'un siège, les deux se retrouvaient à égalité, à 14 élus chacun. Hier, la voix de Jean Buron a fait la différence en faveur du radical de gauche Michel Pélieu. C'est dans une ambiance extrêmement tendue que s'est déroulée l'élection du 49e président du Conseil général des Hautes-Pyrénées. Dès les premières paroles du doyen de l'assemblée, le radical argelésien Georges Azavant, qui copréside la séance avec le benjamin au look d'ado, le socialiste tarbais Frédéric Laval, Jean-Claude Palmade donne le ton d'une après-midi où l'ancien secrétaire fédéral du PS allait jouer les snipers et dégainer à tout bout de champ ! Malgré le feu croisé nourri par Jean Glavany, de retour au conseil, et de Rolland Castells, qui préfigurait ainsi qu'il allait passer l'arme à gauche, Georges Azavant restait ferme sur ses dispositions et l'on pouvait passer au vote. Allait alors s'engager une formidable partie de poker qui aurait fait le bonheur de quelques chaînes cryptées. Trois candidats au premier tour : la présidente sortante, Josette Durrieu, pour le PS ; Chantal Robin-Rodrigo annonçait le nom de Michel Pélieu pour le PRG et Jean Buron, au nom du Front de Gauche, se désignait également candidat. Au final, match nul, 15-15 (14 socialistes plus le socialiste prodige Claude Miqueu, 14 radicaux plus le nouvel élu sans-étiquette Jean-Louis Anglade), 1 pour Buron, 3 blancs (Entente Républicaine). Deuxième tour, nouvelle distribution de rôles, puisque Jean Buron ne se représentait pas, et de cartes : Josette Durrieu 15, Michel Pélieu 16, blancs 3. L'as sorti de sa manche par l'élu du Louron était-il le soutien, jusque-là indéterminé, de Jean Buron ou celui, annoncé, de Jacques Béhague ? Impossible à dire avec certitude. Le suspense montait d'un ton. Troisième donne. Décisive celle-là puisqu'il suffisait alors d'arriver en tête. Pour assurer le coup, on pensait que le PRG allait sortir le joker d'âge avec Georges Azavant, mais non, la députée de la 2e circonscription lançait crânement le nom de Michel Pélieu. Coup de bluff ou coup de génie ? Pour avoir amèrement regretté la maldonne de la précédente élection, on savait que les radicaux ne bluffaient pas, assurés du soutien de Jean Buron et de Jacques Béhague pour donner à Michel Pélieu 17 voix et la présidence, 16 pour Josette Durrieu avec le ralliement de Rolland Castells, et le bulletin blanc de l'intégrité faite élu, José Marthe. Chantal Robin-Rodrigo et François Fortassin pouvaient laisser échapper une larme, Jean-Claude Palmade mettre sa main réconfortante sur l'épaule de Josette Durrieu, le PRG venait de reconquérir le Conseil général des Hautes-Pyrénées et de porter à sa tête un homme soucieux de réconciliation et de rassemblement : il va pour cela falloir laisser du temps aux cicatrices pour se fermer…



Les Pyrénées-Atlantiques basculent Le socialiste Georges Labazée a été élu, hier, à Pau président du conseil général des Pyrénées-Atlantiques succédant ainsi à l'UMP Jean Castaings et devenant le premier dirigeant de gauche dans ce département détenu par la droite depuis sa création en 1969. Georges Labazée, qui était seul en lice pour diriger le Parlement de Navarre, a été élu avec 29 voix, soit une de plus que le nombre de conseillers de gauche élus dans la nouvelle assemblée. Il y a eu 21 votes blancs et deux bulletins nuls au terme de ce scrutin. «Jo» Labazée, comme il est amicalement appelé dans le département, âgé de 67 ans, né dans le Haut-Béarn, est fils d'agriculteur. Ancien instituteur, il a été conseiller général, toujours réélu depuis 1976, puis conseiller régional, et suppléant à l'Assemblée nationale entre 1981 et 1986 de l'ancien député-maire socialiste de Pau André Labarrère.


Le chiffre : 17 voix> Election. C'est le nombre de voix qui se sont portées sur le nom de MichelPelieu (PRG) au troisième tour pour son élection à la présidence du conseil général. Josette Durrieu (PS) a obtenu 16 suffrages. Il y a eu un bulletin blanc. « Il n'y a pas de territoire condamné, il n'y a que des territoires sans projets partagés et sans hommes et femmes de qualité, impliqués, pour les porter. » Michel Pelieu, président du conseil général des Hautes-Pyrénées


michel pelieu

«Ambition et détermination» Quel sentiment l'emporte après votre élections à la présidence ? J'aborde cette fonction avec beaucoup d'émotion et surtout beaucoup d'humilité. Je sais que la tâche n'est pas facile, mais j'ai l'ambition de rassembler. La campagne a créé quelques divisions entre nous. à partir de demain, nous avons une volonté de rassemblement autour de projets en cours ou à venir. Ce département est dynamique, il convient de poursuivre sur cette dynamique dans un style différent.

Y a-t-il une méthode Pelieu ?

Je suis quelqu'un issu du terrain pas issu du sérail politique. Je suis là avec la démarche d'un aménageur, d'un développeur, d'un bâtisseur. Il faut créer de la richesse pour le département pour pouvoir la redistribuer sous forme d'emplois, de revenus, simplement avec la force du bon sens, avec pragmatisme et en même temps avec une dimension humaniste et sociale. Je ne suis pas un Ayatollah politique… Si on fait du libéralisme à l'excès, ce sont les réalités sociales qui rappellent à l'ordre. Si on fait du social à l'excès, c'est la réalité économique qui rappelle à l'ordre. La gouvernance va-t-elle changer ? Au cours des trois dernières années, il y a eu une forme de gouvernance sans partage que je n'ai pas vraiment appréciée. Je souhaite associer toutes les composantes du conseil, de l'Entente républicaine jusqu'au Front de gauche. Dans un petit département comme le nôtre, avec de faibles moyens, on n'est pas là pour rentrer dans des débats politiques et philosophiques mais pour travailler avec toutes les composantes de l'assemblée. Le Louron est présenté parfois comme un laboratoire du développement local… Le Louron est un petit canton avec peu de moyens. J'ai toujours appris à faire plus avec moins. J'ai dû investir des millions et des millions d'euros avec des prises de risque pour rattraper des années de retard. Cette prise de risques est nécessaire pour continuer à avancer. Au niveau du département, on a des contraintes financières avec une dette qui est allée en s'amplifiant. Il faudra composer avec. La démarche qui m'anime au niveau du Louron, j'ai envie de la transposer au niveau du département. Et le wimax ? Je souhaite la mise en place rapide d'une commission mixte intergroupe qui va devoir travailler rapidement et rendre des conclusions dans les 2 à 3 mois. Il s'agit de savoir comment on poursuit ce projet haut débit qui est un outil majeur pour l'aménagement du territoire. Donc temps mort peut-être sur le volet wimax (qui ne représente que 7,3 % des abonnés) et poursuite de l'autre volet haut débit. Quelle sera votre première décision ? Ce sera d'aller à la rencontre des 1 700 personnes qui travaillent maintenant au conseil général. Il y avait depuis quelques mois un emballement dans cette maison. Il va falloir calmer cet emballement, se structurer et repartir sur des projets avec ambition et détermination.


front de gauche

Jean Buron pour «l'unité»

Jean Buron a le sourire. Normal, c'est sa première journée «officielle». Toutefois, une petite amertume subsiste. «J'avais préparé une intervention que j'aurais aimé lire publiquement avant le vote, afin d'affirmer symboliquement la présence d'une 3e composante à gauche. D'autre part, j'expliquais le pourquoi de ma candidature au 1er tour, par le fait, notamment, qu'il n'y avait, de toute façon, pas de candidature unique à gauche, alors que nous avions, au Front de gauche, toujours prôné l'unité. De même, nous avions quelques exigences, notamment un engagement sur une pratique basée sur la transparence dans le traitement des grands dossiers, sur lesquels il faudra informer et faire participer les citoyens. Nous demandons aussi une remise à plat des Partenariats Public/Privé, les PPP, afin d'examiner leur bien-fondé et un moratoire immédiat sur le Wimax. Enfin, nous demandions à être associés à l'exécutif.» C'est à dire une vice-présidence ? «Pourquoi pas, dans l'aide sociale ou dans l'éducation», prédit-il, avant d'ajouter : «Quant à mon vote,que je ne regrette absolument pas, le PRG a été beaucoup plus clair sur les exigences que nous avions formulées.»

Rolland Castells > Le département a un président de droite

Je quitte l'entente républicaine. J'ai du respect pour José Marthe. Beaucoup moins pour Jacques Béhague qui a osé inverser son vote suite à un coup de fil d'Alain Juppé. Quand on magouille, il faut que ça se sache. Jacques Béhague est une marionnette. Je vais écrire à Alain Juppé qui est venu faire de la politique politicienne. Le PRG ne nous a jamais fait de cadeau. François Fortassin a laminé notre groupe. La droite républicaine est sous-représentée… Moi, je n'ai rien demandé. J'étais déterminé à voter Josette Durrieu. Pendant 3 ans, elle a fait du boulot et a respecté l'opposition. Dans un département, que le parti majoritaire en voix ait la présidence ne me choque pas… Aujourd'hui, le conseil général des Hautes-Pyrénées a un président de droite. Jacques Béhague (ER) > Je ne regrette pas mon choix. Je regrette que Rolland Castells quitte le groupe. Nous avons fait un choix politique différent… Je suis conscient d'avoir fait pencher vers l'élection de Michel Pélieu. Je l'avais annoncé et je ne regrette pas mon choix... J'ai plus d'affinités avec les radicaux. On est toujours attentif à l'appel d'un ministre, mais cela n'a fait que confirmer ma conviction. Cela n'aurait rien changé si Alain Juppé ne m'avait pas appelé. Je rappelle que j'avais déjà voté à deux reprises pour François Fortassin. Claude Miqueu (DVG)> Je respecte le vote. Je suis un républicain, et je respecte le vote, l'analyse se fera plus tard. Même si nous fondons un groupe avec Rolland Castells, je me considère toujours dans la majorité départementale. Et je servirai loyalement Michel Pélieu, comme j'ai pu le faire avec trois présidents différents, Hubert Peyou, François Fortassin et Josette Durreu, dans mes domaines de compétences, la gestion de l'eau et le développement économique. Jean Glavany (PS)> Je suis serein. Je vis très bien mon retour au conseil général. J'ai rarement été aussi serein et détendu, c'est drôle. Je ne sollicite aucune vice-présidence pour ne pas cumuler. Marie-Pierre Vieu (FG)> Ni Malvy, ni Obama. Je tiens à dire que je n'ai pas reçu d'appel de Martin Malvy, ni d'Obama d'ailleurs...

exécutif

Buron et Béhague obtiennent une vice-présidence

La composition de la commission permanente - l'exécutif du conseil général - voilà qui relève du quatrième tour âprement disputé. C'est tout d'abord Jean-Claude Palmade (PS) qui demande que le nombre de membres englobe l'intégralité des conseillers. « C'est le cas dans de nombreux départements et nous y gagnerons en démocratie ». François Fortassin (PRG) rétorque que cela existe dans de rares départements. Ce que lui conteste Jean Glavany (PS). Jean Buron (PCF) estime que si l'on fait cela « le conseil général et la commission permanente font double emploi. C'est une négation du fonctionnement démocratique ». Après une interruption de séance, la proposition est mise aux voix : 16 pour, 16 contre et 2 abstentions. La voix du président étant prépondérante, la requête est rejetée. La commission permanente compte donc 18 membres - le président en est membre de droit - dont douze vice-présidents. Trois listes sont en lice. La liste PS, celle du PRG et celle de l'Entente Républicaine. La liste PS obtient 8 membres, celle du PRG 8 et celle de l'Entente Républicaine 1. Le parti socialiste décroche 6 vice-présidences dont la première pour Josette Durrieu. Le parti radical de gauche possède trois vice-présidences. Le divers gauche Claude Miqueu obtient une vice-présidence. Idem pour le communiste Jean Buron et l'UMP Jacques Béhague, récompensés comme il se doit pour leur vote déterminant en faveur de Michel Pélieu.

La commission permanente

Président : Michel Pélieu. 1er vice-président : Josette Durrieu. 2e vice-président : Chantal Robin-Rodrigo. 3e vice-président: Guy Dufaure. 4e vice-président: Jean-Claude Palmade. 5e vice-président: Jean Buron. 6e vice-président : Claude Miqueu. 7e vice-président : François Fortassin. 8e vice-président: Jean-Claude Duzer. 9e vice-président: André Fourcade. 10e vice-président: Maryse Beyrié. 11e vice-président : Maurice Loudet. 12e vice-président: Jacques Béhague. Membres: J. Guilhas, B. Verdier, J. Bourdeu, R. Vignes et J. Marthe.

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