lundi 20 juin 2011

En désaccord sur la zone de Capvern



En désaccord sur la zone de Capvern
face-à-face
En désaccord sur la zone de Capvern
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Dans notre édition du 9 juin, dans l'article intitulé « La grenouille contre le supermarché », Pierre Bara taud, herpétologiste, s'élevait contre le projet d'extension d'une zone commerciale à Capvern au prétexte que des espèces rares, protégées se trouvent à cet endroit.
André Laran, le maire de Capvern, a tenu à réagir aux propos tenus et interroge l'herpétologiste sur ses intentions.
« Si on le mesure au degré d'excitation de M. Barataud, le projet d'extension de la zone commerciale de Capvern suscite beaucoup d'intérêt sur le Plateau. Le devenir des espèces animales ou végétales des landes du Plateau ne serait-il pas tout simplement un prétexte pour ce monsieur ? Ne poursuivrait-il pas un autre objectif ? Je pose la question », demande André Laran, dans un communiqué. « Tout d'abord, je ne suis pas excité par la lande de Capvern (rires). J'étudie le plateau de Lannemezan en tant que naturaliste depuis 1987. Mon seul objectif est scientifique », lui répond Pierre Barataud. « De surcroît, il se permet d'investiguer sur un espace communal, sans que personne ne lui en ait donné la moindre autorisation. Il ne l'a, d'ailleurs, pas sollicitée », ajoute le maire de Capvern.
« Cet espace est très fréquenté et n'a pas l'exclusivité de la municipalité de Capvern. Ce n'est pas une propriété privée, elle est ouverte à tout public, sans autorisation particulière », fait valoir l'herpétologiste.
Ainsi, dans le face-à-face qui suit, André Laran et Pierre Barataud font part de leurs divergences sur ce sujet « sensible » en matière économique et environnementale. Un désaccord majeur où chacun campe sur ses positions. Sûr de son bon droit et de l'importance de son point de vue. à vous de juger.
André Laran
Maire de Capvern
Que reprochez-vous à M. Barataud ?
M. Barataud ignore - et pour cause, puisqu'il ne s'est jamais rapproché de la mairie de Capvern pour en connaître un peu plus sur la politique communale en matière d'environnement - que la commune de Capvern s'est engagée depuis deux ans dans une démarche volontariste de protection des espaces naturels. L'objectif publiquement affiché est de pérenniser ces espaces naturels en leur redonnant la vie qu'ils ont souvent perdue, et surtout le sens de leur existence et de leur importance. Donc, pendant que M. Barataud fait du bla-bla, la commune de Capvern fait du concret. Comme dit le proverbe : « Les chiens aboient, mais la caravane passe ».
Qu'est-ce qui vous importe donc le plus ?
Les élus de Capvern se préoccupent de l'avenir d'une espèce sévèrement malmenée aujourd'hui, et en particulier sur le Plateau, il s'agit bien évidemment de l'espèce humaine. Il leur revient d'agir pour aménager le territoire, le plus possible en harmonie avec l'environnement, mais aussi pour créer de l'activité et donc des emplois.
Pierre Barataud
Herpétologiste
Que répondez-vous à M. Laran ?
Dans ses critiques sur ma supposée « approche sélective » de l'environnement, M. Laran fait notamment référence à mon projet d'implantation d'un « Reptilparc » sur la lande de Capvern. Or, j'avais effectué un inventaire sur les espèces protégées dont le rapport a été remis aux autorités compétentes. Seuls des chevaux et des moutons sont présents sur ce site. Les tourbières sont beaucoup plus loin. Sur la politique municipale à Capvern, je veux indiquer qu'il ne s'agit pas de s'abriter derrière une convention pour être respectueux de l'environnement. À preuve du contraire, le maire ne fréquente pas la sphère des professionnels de la conservation des espèces et n'a aucune compétence de naturaliste. En fait, la question est de savoir qui fait du bla-bla dans cette histoire.
Que retenez-vous dans cette « histoire » ?
J'ai appris au moins une chose primordiale et je vais sans tarder en faire part à la communauté scientifique : à Capvern, un vaste muséum d'histoire naturelle pour la protection de l'espèce humaine est sous la houlette du professeur Laran.

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