mardi 5 juillet 2011

Une assemblée sereine mais pesante au district des Hautes-Pyrénées




Une assemblée sereine mais pesante au district des Hautes-Pyrénées
football. Le district a tenu son assemblée générale. Décentralisée à Pierrefitte.
Les représentants des clubs bigourdans champions cette saison./ Photo Josette Lourrou.







Il est incontestable que l'affaire des U19 (concernant Lannemezan et Séméac puis, par voie de conséquence, Orleix), qui est arrivée comme un pavé dans la mare de la tranquillité, puis les décès successifs de Rémi Baqué et de Denis Charbonnel, ont plombé cette assemblée générale du district qui s'est tenue à Pierrefitte.
Une famille du ballon rond entièrement réunie (pas un seul club manquant à cette assemblée générale) pour faire le point sur une saison somme toute satisfaisante mais à laquelle ne participait aucun membre extérieur (ligue, personnalités), comme un appel, en quelque sorte, à un climat d'apaisement, malgré quelques blessures qui auront un peu de mal à cicatriser.
Après les paroles de bienvenue et l'accueil chaleureux du président Berdé, fier, dit-il, que son club, l'Entente Luz/Pierrefitte/Arrens, ait été choisi pour cette nouvelle assemblée générale décentralisée, René Latapie ouvrit à son tour les débats.
Un président du district à la voix grave, qui demanda une minute de silence en la mémoire des disparus avant de soumettre à l'approbation des clubs les différents rapports de l'assemblée générale 2010 de Ger.
Deux mondes, une même solidarité
Une unanimité, comme celle souhaitée par le football amateur avec l'arrivée à la présidence de la Fédération française de football de Noël Le Graët, en lieu et place de Fernand Duchaussoy, battu dès le premier tour de la récente élection.
Reste que, compte tenu des nouveaux statuts fédéraux, les deux mondes, amateurs et professionnels, devront non seulement cohabiter beaucoup plus mais resserrer les liens afin que chaque camp joue le même match de la solidarité. Un football blessé et parfois humilié, qui a perdu un nombre important de licenciés chez les jeunes joueurs (- 4 %, nombre de licenciés du district à 6 016), ce qui amena une question très pertinente du club recevant, qui espère qu'en haut lieu, on se posera dorénavant les bonnes questions du pourquoi une telle perte ?
Une direction technique nationale qui devra éviter de mettre les clubs devant les faits accomplis, mais à laquelle la nouvelle direction devra donner les moyens de sa politique, qui est de se calquer sur l'Espagne, qui règne en maître incontesté sur le football européen. Nonobstant, bien sûr, les problèmes de quotas et autres points d'achoppement qui polluent le climat. Paradoxalement, chez les dirigeants, les effectifs sont stables, ce qui est une bonne chose à l'heure où le bénévolat, dans toutes les associations, se fait de plus en plus rare.
Les finales nationales du baume au cœur
Si le discours du président porta la marque de la gravité, il n'en demeure pas moins vrai que la saison, et c'est heureux, ne se résuma pas à ces seuls points noirs.
En matière de satisfactions, outre les différentes accessions de nos clubs aux échelons supérieurs, l'organisation des finales nationales et la réussite qui en découla, unanimement appréciée par la FFF, restera comme l'un des points forts, non seulement de la saison 2010-2011 mais, aussi, de cette mandature.
Vint l'heure des vœux, principalement émis par le club de Sarrancolin.
Celui concernant le carton blanc comme il se pratique en Midi toulousain ne recueillit que 13 voix.
Par contre, pour la création d'un collège des présidents où l'éthique et la violence seront débattues, le projet fut adopté avec 24 voix. Avec un budget prévisionnel voté à l'unanimité à 146.000 €, la stabilité sera de mise, tout comme la probable dotation des clubs, chiffrée cette année encore à 13.000 €.
Des récompenses qui furent l'un des temps forts de cette assemblée générale qui se termina avec le verre de l'amitié, offert par l'Entente Luz/Pierrefitte/Arrens, difficile à prendre en défaut dans ce domaine aussi…
La violence, credo du district
Sans en remettre une couche sur les derniers événements, le président Latapie stigmatisa la violence qu'il faut éradiquer des stades, tant sur les pelouses qu'autour d'elles. Tout le monde doit se remettre en cause pour que les incivilités et la violence n'aient plus cours dans notre sport, qui constate chez nous une baisse des cartons mais une recrudescence du jeu dur à tous les niveaux.
L'exemple à suivre est celui de l'adhésion des clubs aux actions de la Fondation du football, qui font du district des Hautes Pyrénées la première instance nationale dans le domaine de la citoyenneté avec un taux de 77 % d'adhérents.
Dans la dernière saison de notre mandat, ces deux axes seront encore notre credo, tout comme la mise en place d'une véritable politique en faveur du football féminin, qui sera l'objectif majeur de la prochaine saison.
Ce que le futsal a réussi, tant au niveau des jeunes que des seniors, nous nous devons de le réussir avec les féminines. Mais là aussi, tout le monde doit se sentir concerné.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire