mercredi 28 septembre 2011

De l'acide déversé sur l'A64



De l'acide déversé sur l'A64
aire du pic-du-midi



L'aire du Pic-du-Midi a été complètement souillée par un déversement d'acide, vraisemblablement sulfurique./Photo Laurent Dard. 11
Partager
Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers 23 h 30, les gendarmes du peloton autoroutier sont alertés par des camionneurs stationnés pour la nuit sur l'aire du Pic-du-Midi de l'A 64, à hauteur de Lannemezan. Les routiers préviennent les gendarmes qu'un autre routier venait de dégazer, sans doute volontairement, en toute discrétion ou presque, sa citerne sur le parking, et qu'une odeur âcre se dégageait de la nappe qu'il venait de déverser avant de partir. Sur place, pompiers et gendarmes constataient très vite qu'il s'agissait d'acide, et aussitôt après avoir évacué les routiers présents, ils ont fait appel à une cellule spécialisée dans ce type de pollution, basée à Muret, en Haute-Garonne. « Dans le même temps, nous avons décidé de fermer l'accès à l'aire du Pic-du-Midi dans le sens Toulouse-Bayonne », précise le capitaine Meulan, patron de l'escadron départemental de sécurité routière de la gendarmerie des Hautes-Pyrénées.

Jusqu'à 6 heures du matin, les pompiers se sont attachés à éponger la nappe, d'une surface d'environ 30 m2, et d'une épaisseur de 2 cm, grâce à des produits absorbants. Les routiers présents sur l'aire ont alors pu reprendre leur route. Du côté des ASF, on regrette cet incident « rarissime » et on rappelle que « les autoroutes et les aires sont dotées de bassins de décantation et de rétention des eaux d'écoulement, ce qui permet d'éviter que cette pollution ne s'étende à l'environnement ». Les ASF ont décidé de fermer l'aire du Pic-du-Midi « au moins pour le week-end », le temps que des entreprises spécialisées puissent nettoyer entièrement la zone.

La gendarmerie a évidemment ouvert une enquête. D'abord pour déterminer le produit, qui ne serait pas de l'acide sulfurique pur, mais un composé chimique à base d'acide sulfurique, hautement toxique et corrosif. « Nous avons le signalement du camion, admet le capitaine Meulan, mais pour l'heure, nous ne l'avons pas encore identifié. » Il y a fort à parier qu'après avoir commis son forfait, le routier a quitté l'autoroute où il aurait immédiatement été repéré. De fait, la piste d'un routier espagnol, qui aurait ensuite emprunté la vallée d'Aure, est la plus plausible.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire