mercredi 28 septembre 2011

Fortassin, puis Durrieu, réélus



Fortassin, puis Durrieu, réélus
sénatoriales



Josette Durrieu remercie les grands électeurs pour avoir pu rejoindre au Sénat François Fortassin, élu dès le premier tour. /Photo Rachel Barranco. Partager
Le radical François Fortassin et la socialiste Josette Durrieu ont retrouvé leur siège de sénateur. Le premier, dès le premier tour, la seconde, après un duel face au maire de Tarbes Gérard Trémège.

Rarement avait-on vu autant d'animation, un dimanche midi, dans les restaurants tarbais ! Non seulement parce que la plupart sacrifient d'ordinaire à la fermeture dominicale mais encore parce que s'y jouait l'entre-deux tours de la consultation sénatoriale…

Habituellement, dans un département si fortement ancré à gauche, l'affaire est entendue dès le premier tour. Ce fut le cas lors du précédent renouvellement, quand les deux candidats de droite avaient à peine récolté 200 voix et que l'alors président du conseil général, François Fortassin, et sa future successeur, Josette Durrieu, furent propulsés à la Chambre haute avant le déjeuner.

Ce fut encore le cas, hier, mais pour le seul François Fortassin qui, avec 445 voix dès le premier tour, passa la barre fatidique des 426 votants, soit la moitié plus un des grands électeurs inscrits (851). Alors que celle qui avait été sa colistière la fois d'avant, mais ne l'était plus après les « fâcheries » cantonales, ne recueillait que 362 voix et était mise en ballottage par le maire de Tarbes, Gérard Trémège, distancé à peine de 48 voix (314). Il fallait donc procéder à un deuxième tour, duquel se retiraient normalement les battus (Gasquet, FDG, 122 voix ; Govillot, FDG, 93 voix ; Lidar, SE, 57 voix ; Clément-Bollée, EELV, 36 voix), à l'exception du représentant du FN, pourtant crédité de 11 voix seulement.

Aussitôt, les états majors se mettaient à l'étude des « couples », constatant notamment que les Fortassin-Trémège avaient séduit quelque 149 grands électeurs. D'où venaient-ils ?

Pour tenter d'y répondre, socialistes et radicaux organisaient une rencontre d'où sortit un communiqué du président départemental du PRG, Claude Gaits, appelant ses sympathisants à un vote en faveur de la socialiste Josette Durrieu.

C'est ce communiqué qu'Alain Piaser, premier secrétaire de la fédération des H.-P. du Parti socialiste, et l'ancien fédéral Jean-Claude Palmade se chargèrent de faire circuler le plus largement possible entre la poire et le fromage ; tandis que Gérard Trémège faisait le tour des restaurants et des tables pour plaider sa cause avec humour : « Le TPR a perdu hier soir, faites en sorte, en votant pour moi, que la Bigorre gagne aujourd'hui ! »

Mais la discipline républicaine joua à plein à gauche puisque Josette Durrieu récupéra 112 voix pour être finalement élue avec 474 voix (58 %), tandis que Gérard Trémège, sans illusion après l'appel radical, ne progressait que de 23 voix (337) au deuxième tour. Le tandem sénatorial Fortassin-Durrieu était-il ainsi reconstitué, dans la douleur certes, dans la suspicion sans doute, mais au moins les Hautes-Pyrénées n'avaient-elles pas déparé dans l'objectif national de conquête du Sénat par la gauche.


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Fortassin Plantes vivaces…
Manifestement ému, quelque peu fatigué et gêné par une rage de dent, François Fortassin n'en gardait pas moins son esprit : « Je veux dire, avec Michel Pélieu, notre joie d'avoir été élus au premier tour. Si certains nous voyaient morts de manière un peu prématurée, ils ont pu vérifier qu'il y avait des plantes vivaces qui résistent à la sécheresse ! »

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