mardi 13 septembre 2011

Les dossiers prioritaires du nouveau préfet



Les dossiers prioritaires du nouveau préfet
Interview
Henri-Michel Comet (au centre) a été accueilli hier par Jean-Michel Baylet, PDG du groupe « La Dépêche », et Jean-Nicolas Baylet, Directeur Général délégué du groupe./Photo DDM, M. Viala.
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Pour « La Dépêche du Midi » qui l'a reçu hier, Henri-Michel Comet, préfet de région et de Haute-Garonne depuis mai 2011, a balayé les grands dossiers d'actualité de la rentrée. Il a rappelé, à cette occasion, que le respect du calendrier du TGV qui mettra Toulouse à 3 heures de Paris « est une priorité ».
Préfet de région et de Haute-Garonne, Henri-Michel Comet était hier l'invité de la rédaction de « La Dépêche du Midi ». Aménagement du territoire, économie, emploi, sécurité, le représentant de l'Etat a balayé les grands dossiers de la rentrée.
L'échéance qui fixe à l'horizon 2018 l'exploitation de la ligne à grande vitesse (LGV) entre Toulouse et Paris sera-t-elle respectée ?
Tout est fait aujourd'hui pour que ce délai soit tenu. La liaison à grande vitesse Bordeaux-Paris doit être opérationnelle en 2017, puis Toulouse-Paris en 2018-2019. Nous avançons pas à pas, et des seuils d'importance ont été franchis. Je pense par exemple à la signature de la concession pour Tours-Bordeaux. Il nous appartient maintenant de fixer le tracé ferroviaire entre Bordeaux et Toulouse. En dépit des difficultés que nous avons identifiées en Lot-et-Garonne, à l'est d'Agen, et en Tarn-et-Garonne, dans le secteur d'Auvillar, nous devrons avoir tranché avant la fin de l'année. Des études complémentaires vont nous aider à la prise de décision. De la même façon, le problème du Pays Basque doit être résolu. S'agissant enfin de la liaison Toulouse-Narbonne, nous nous inscrivons dans ce cas dans une perspective plus lointaine.
Les bastions industriels de Midi-Pyrénées subissent durablement les effets de la crise et des délocalisations. L'Etat a-t-il des projets de relance pour ces bassins en souffrance ?
Je précise que nous ne sommes pas seuls dans ce genre de dossier dont l'importance et les enjeux appellent un travail collectif. Mais il est vrai que l'État est mobilisé, comme le démontre par exemple l'aide de 1,5 million d'euros que nous avons accordée au Pays d'Olmes, en Ariège. Mais le sud du Tarn ou encore le plateau de Lannemezan sont des secteurs auxquels nous sommes attentifs. Je suis foncièrement optimiste. Il y a dans ces endroits un terreau de compétences et de savoir-faire sur lequel doit logiquement germer un renouveau économique. L'avance prise par la région dans le domaine des nouvelles technologies et de la circulation de l'information à distance constitue, de ce point de vue, un formidable atout.
La région n'a pas été épargnée par la dégradation de l'emploi au mois de juillet. Aujourd'hui, le taux de chômage en Midi-Pyrénées est sensiblement identique à la moyenne nationale…
J'observe ici une situation paradoxale. L'emploi salarié régional progresse - il est supérieur d'un point à la moyenne nationale -, le nombre d'offres d'emplois s'inscrit lui aussi à la hausse (+10% par rapport à 2010), or, en effet, le chômage frappe ici dans les mêmes proportions qu'ailleurs. Cette anomalie s'explique sans doute par la croissance régionale de la population active, par la discordance entre l'offre de formation scolaire et qualifiante et les besoins des entreprises, et enfin, par la qualité des propositions d'emplois qui ne sont pas toujours très attractives.
Au chapitre de la sécurité, l'été 2011 en Midi-Pyrénées est marqué par la flambée du nombre de cambriolages. S'agit-il d'un effet de la réduction du nombre de policiers et de gendarmes affectés à la surveillance du territoire régional ?
Je tiens tout d'abord à saluer le travail que policiers et gendarmes accomplissent. 2 010 s'est achevée sur une hausse de leur activité de 10 %. Je remarque également que depuis le début de l'année, les agressions physiques, les vols à la roulotte et les vols en général reculent. Hélas ! les cambriolages restent en effet un fléau dont j'ai fait de la lutte une priorité. Je signale enfin que depuis 2002, les forces de sécurité intérieures n'ont pas diminué en Haute-Garonne.
De la même façon, plusieurs départements de la région sont à la traîne des bons chiffres nationaux de la sécurité routière…
Les résultats sont disparates d'un département à l'autre. Quoi qu'il en soit, je considère que nous devons être globalement intraitables s'agissant de la lutte contre la délinquance routière, l'alcool au volant, la vitesse excessive. J'avertis : les contrôles coordonnés et l'implantation de nouveaux radars vont se poursuivre.

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