mercredi 26 octobre 2011

Sommet franco-espagnol pour les Pyrénées



Sommet franco-espagnol pour les Pyrénées



infrastructures


De haut en bas, de gauche à droite. Martin Malvy, Yolanda Barcina Angula, Alain Rousset, Luisa Fernanda Rudi Ubeda, Artur Mas, Miguel Angel Crespo, Jean-Claude Gayssot, Gilbert Saboya./ Photos DDM et DR 3
Partager La Communauté de travail des Pyrénées présidée par Martin Malvy réunit pendant deux jours à Toulouse les huit régions ou provinces franco-espagnoles. Parmi les dossiers, le lourd volet ferroviaire.

Changement de présidence mais toujours des objectifs forts pour défendre le patrimoine pyrénéen et ses grandes infrastructures. Aujourd'hui, et pour deux jours, s'ouvre à l'Hôtel de région le conseil plénier de la Communauté de travail des Pyrénées (CTP) qui réunit les trois Régions françaises Aquitaine, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, les quatre communautés autonomes espagnoles de Catalogne, Aragon, Navarre, Euskadi, ainsi que la principauté d'Andorre. Huit régions appelées à se retrouver sur des objectifs communs.

La présidence tournante implique qu'au bout de deux ans, Martin Malvy passe le témoin à Yolanda Barcina Angula, représentant la Navarre. Mais au-delà du statut de présidence tournante, le volet le plus sensible de ce sommet franco-espagnol sera consacré dès aujourd'hui au ferroviaire, sujet d'autant plus sensible que la Commission européenne vient de publier la liste des dix chantiers prioritaires qu'elle soutiendra. Le Grand Sud européen y apparaît très clairement, à l'exception de la Traversée centrale des Pyrénées (TCP) toujours sujet à polémique.

Le conseil plénier accueillera les présidents nouvellement élus de Navarre, Catalogne et Aragon, Yolanda Barcina Angulo, Artur Mas et Luisa Fernanda Rudi Ubeda, ainsi que Gilbert Saboya, ministre des affaires extérieures d'Andorre, Miguel Angel Crespo, délégué à la coopération transfrontalière du Pays Basque, Alain Rousset, président de la Région Aquitaine et Jean-Claude Gayssot, pour le Languedoc-Roussillon.

L'heure sera aussi au bilan de deux ans de mandature midi-pyrénéenne. Ces derniers mois, la CTP a porté ses actions dans plusieurs directions, avec notamment la création de l'Observatoire pyrénéen du changement climatique et la vaste opération de promotion « 2011, l'Année des Pyrénées » qui a fait émerger deux cents événements parmi lesquels la Grande Randonnée des Pyrénées cet été. Les présidents des Régions visiteront ce jeudi le « forum des initiatives » (Espace Midi-Pyrénées), sur lequel trente porteurs de projets présenteront leurs réalisations et avancées en matière de coopération transfrontalière sur les thématiques de la santé, de l'agroalimentaire ou de l'environnement.


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Le chiffre : 8
présidents> De région et provinces. Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon, Catalogne, Aragon, Navarre, Euskadi, Andorre.


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"L'Europe doit revoir sa copie"
La Traversée centrale des Pyrénées n'apparaît pas dans le « Core Network », la liste des dix projets prioritaires fixés par l'Europe. Ce qui ne laisse d'étonner les défenseurs de la TCP puisque des études ont été d'ores et déjà financées. Les études prévues sur les flux de transport seront conclues à l'automne 2012. Et en 2015, seront disponibles l'analyse du contexte local et la définition des corridors. Dans les cartes de la Commission européenne, la TCP apparaît déjà sous la forme d'une flèche entre Huesca et Lannemezan…

Président du Conseil économique, social et environnemental régional (Ceser), mais aussi président de l'association Eurosud Transport, Jean-Louis Chauzy déplore que la Traversée centrale ne figure pas dans les urgences de la Commission européenne.

« Alors que les flux de camions continuent d'augmenter sur les deux passages côtiers du Perthus et de Biriatou (20 000 camions par jour, soit 6 millions par an) et que la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre est devenue une urgence pour l'Europe, l'UE et les États français et espagnol renoncent à inclure la TCP dans leurs priorités. Même si le projet est maintenu à plus long terme, cette décision est totalement en décalage quant aux impératifs de développement économique du sud ouest européen », souligne Jean-Louis Chauzy.

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