mardi 15 novembre 2011

Accès aux soins : trois propositions lancées



Accès aux soins : trois propositions lancées
hôpital


La proximité des maternités et des soins en général, est l'une des priorités défendues par la coordination régionale des comités de défense./Photo DDM X. De Fenoyl archives Partager
Hier, la coordination régionale des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité a émis trois propositions en faveur du système public de santé.

« Le droit à l'accès aux soins pour tous est remis en cause, et nous sommes très en colère », martelait hier Michel Lapierre président du comité de défense de la Haute-Garonne. Réunis à Toulouse, les membres de la coordination régionale Midi-Pyrénées des comités de défense des hôpitaux et maternités de proximité ont lancé trois propositions pour remettre la question de la santé au cœur des débats.

Un bilan précis des besoins
« Notre première proposition est de demander l'arrêt immédiat de tous les projets de restructuration, fusion, et fermeture ou réductions d'activités dans les hôpitaux publics de Midi-Pyrénées », lance Jean-Claude Marx, représentant régional des comités de défense. Il poursuit, « l'idée est d'engager dans la région un véritable débat démocratique pour permettre que dans chaque département soit établi un bilan précis et objectif de l'état des structures publiques de santé, et qu'une étude objective soit réalisée avec tous les acteurs de la santé. Sur la base de ces travaux, il faut que soient définis la nature des réponses et moyens nécessaires pour répondre aux besoins de la population ». La proximité des soins reste une préoccupation principale pour les membres des comités de défense venus du Tarn, des Hautes-Pyrénées, du Gers et de la Haute-Garonne. Chaque territoire a ses spécificités, ainsi Geneviève Estibal, du comité de Lannemezan témoigne : « Il faut parfois plus de 45 minutes aux patients pour atteindre un hôpital ou une maternité. En zone montagneuse surtout, c'est un paramètre qu'il faut prendre en compte ».

Une véritable démocratie sanitaire
Et dans la continuité de cette proximité, c'est aussi une meilleure représentation des usagers que demande la coordination. « Nous souhaitons la mise en place d'une véritable démocratie sanitaire avec l'ouverture des structures de concertations créées par l'ARS (agence régionale de santé), des conférences de territoire de santé, des conseils de surveillance des hôpitaux à l'ensemble des associations représentant les usagers », ajoute Jean-Claude Marx.

Par ailleurs, les prochaines échéances électorales de 2012, sont l'occasion de remettre la santé au cœur des débats. Jean-Claude Marx conclut : « Il faut interpeller l'ensemble du monde politique autour de cette question comme c'est le cas pour l'emploi ou le logement ».

Contactée à plusieurs reprises dans la journée d'hier, l'ARS n'a pas répondu à nos sollicitations.

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