lundi 21 novembre 2011

Du CAL au XV de France




Du CAL au XV de France
rugby. Laurent Arbo a assuré la préparation physique des Bleus au Mondial.


Lors de l'exercice sur l'explosivité et la vitesse, Laurent Arbo (à droite) suit Cédric Heymans, en Nouvelle-Zélande. 6
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Après un épisode Néo-Zélandais comme préparateur physique du XV de France, Laurent Darbo reprend ses mêmes fonctions au sein du staff du CAL.

Comment avez-vous rencontré Marc Lièvremont?

Je l'ai connu alors que nous évoluions tous les deux à l'USAP. Nos routes se sont croisées en fin d'année 2010. Il cherchait un 3e préparateur pour le XV de France, dans l'optique de la Coupe du Monde de rugby. Quelqu'un, disait-il, qui avait déjà une expérience, un vécu dans le rugby de haut niveau. Le challenge m'a plu. J'ai pris mes dispositions pour me libérer le temps nécessaire, de mes obligations professionnelles et de mes engagements avec le CAL. J'ai pris mes fonctions en juin. Au départ, je ne devais pas aller en Nouvelle-Zélande. Les circonstances ont fait que j'y suis parti, l'un des 3 préparateurs physique du XV de France.

Quelles étaient vos prérogatives au sein du staff de l'équipe de France?

J'étais plus particulièrement en charge de faire travailler les joueurs au plan de la vitesse et de l'explosivité. Je m'occupais aussi des phases d'échauffement. Comme les autres préparateurs Jean-Luc Arnaud et Julien Deloire, j'ai eu occasion de travailler avec tous les joueurs, car ils tournaient par groupes de 10.

Quelles sont les particularités de la préparation physique au sein du staff tricolore?

C'est un travail d'excellence avec des joueurs de très haut niveau. Si j'osais une métaphore automobile, je dirais que nous travaillions avec des Ferrari: un moteur très puissant mais aussi très fragile.

L'ambiance au sein du groupe était-elle celle décrite par les médias?

Franchement non. Nous entendions et lisions beaucoup de choses, mais au sein du groupe, nous ne le ressentions pas comme cela. Il y a eu de très bons moments, et d'autres moins agréables. Comme au lendemain de la défaite contre le Tonga. Ce revers a permis la naissance d'un dialogue, le groupe a réussi à se parler. Les joueurs se sont regardés au fond des yeux et du cœur. Finalement, la suite du parcours l'a prouvé, cette défaite a été salutaire. Mais c'est le fonctionnement ordinaire d'un groupe. Des affinités existent, mais aussi des tensions, des frictions. Mais les rapports sont sains. Rien de plus normal.

Au final, quels enseignements tirez-vous de votre expérience?

Je me suis frotté au haut niveau de la préparation physique, au-delà de la technique, cette expérience m'a apporté confiance, et de la sérénité. Je reviens aussi des antipodes avec une certitude. La préparation physique est ma voie.

Et maintenant le retour avec le CAL?

Je vais avoir à cœur de faire profiter l'équipe de mon expérience. Je travaillais avec des joueurs professionnels. À Lannemezan, la plupart des joueurs mènent de front rugby et activité professionnelle. C'est une approche différente. Je tiens à saluer le travail de Grégory Lerbey, qui, en mon absence, a fait tourner la boutique pendant quatre mois.

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