mardi 15 novembre 2011

Le plan départemental des déchets s'applique sur le terrain

Le plan départemental des déchets s'applique sur le terrain
société

Alors que naissent les oppositions, Guy Poeydomenge, président du SMTD, défend les orientations du plan départemental des déchets.

Trois ans après sa création et un an après l'adoption du plan départemental d'élimination des déchets ménagers et assimilés, le Syndicat mixte de traitement des déchets (SMTD) des Hautes-Pyrénées se trouve dans une phase concrète d'application dudit plan. Il a lancé tous les dossiers de création d'installations de traitement des déchets ménagers dont le département doit se doter. C'est là que les oppositions naissent car personne ne veut accueillir ce type d'installations pour le moins impopulaires. Face aux critiques des uns, à l'ignorance des autres, aux comportements d'élus qui crient avec les loups, Guy Poeydomenge, président du SMTD, a tenu un point presse pour faire un tri sélectif dans tout ça.


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L'étude qui fait la maille
L'installation de stockage des déchets non dangereux s'implantera sur des zones géologiques favorables. Voilà le critère de base qui détermine le lieu d'installation de l'unité d'enfouissement. L'étude a retenu quatre zones : coteaux de Piétat-Montgaillard ; coteaux d'Oueilloux-Orignac, coteaux de Tournay-Cieutat et plateau de Lannemezan. Ces zones ont été découpées en mailles de 1,500 km2. On a actuellement 59 mailles, pour 58 communes concernées par l'unité dont la superficie sera de 28 ha. Aujourd'hui, à l'issue d'autres critères de sélection (voisinage, accès, etc.), le SMTD fera connaîtreles 15 meilleures mailles. Il ne restera alors qu'une vingtaine de communes concernées par l'installation.

Après une nouvelle phase de sélection, la réalisation de sondage du sol, le choix du site d'implantation interviendra en juin 2012.


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Poeydomenge fait un tri musclé
En préambule d'une intervention « d'ordre politique », selon sa propre expression, Guy Poeydomenge rappelle que le Syndicat mixte de traitement des déchets (SMTD) s'occupe des déchets ménagers. « Il ne s'agit pas de déchets industriels, ni de déchets dangereux ou nucléaires… Ce sont nos ordures ménagères. Et c'est bien là le problème ». Le président Poeydomenge évoque sans détour la qualité plus que moyenne du tri effectué par chacun de nous. « Avant de dire que notre activité pollue, interrogeons-nous sur ce que nous mettons dans nos poubelles… Nos détracteurs sont-ils irréprochables ? Je n'en sais rien ».

La girouette et l'odeur du vent
Guy Poeydomenge explique ensuite que le choix de l'implantation des installations relève « du SMTD et des élus du comité syndical. Je rappelle que les collectivités ont transféré leur compétence en la matière. Que les élus soient à l'écoute de la population c'est normal. Qu'ils amplifient les critiques, c'est inadmissible. Ils doivent assumer les choix qu'ils ont faits tout en exerçant leur droit de contrôle. C'est trop facile quand le vent tourne, d'attribuer la faute à la girouette. La girouette, ce sont eux qui l'ont mis en place… Or, il ne faut pas jouer sur la peur des gens, propager des choses fausses. Les élus ne doivent pas cautionner ces comportements ». Quant à l'attitude de dire, ces installations il faut les mettre chez les autres, Le président du SMTD le dit tout net : « Nous comprenons la crainte de riverains potentiels… Mais, ce sont nos déchets ménagers et ils resteront chez nous, dans les Hautes-Pyrénées ».

Sur la méthode qui ne serait pas bonne, Guy Poeydomenge indique : « Elle respecte la réglementation ».

Cramponné à sa feuille de route, Guy Poeydomenge se fixe un objectif : « L'acceptation sociale pour toutes les installations. C'est-à-dire qu'une fois mise en service, on n'en parle plus en mal. Car tous les impacts environnementaux auront été pris en compte en amont ».


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Unité d'enfouissement
« On se trouve actuellement dans une situation de quasi-rejet permanent d'une installation, quelle qu'elle soit », confie Philippe Duclos. L'unité d'enfouissement plus que les autres. L'Installation de stockage des déchets non dangereux (ISDND), censée remplacer les décharges de Bénac et de Lourdes, fait peur. Sa capacité sera de 50.000 t et sa durée d'exploitation de trente ans. Une longue durée pour travailler sereinement, anticiper les choses et ne pas avoir à agir en urgence comme aujourd'hui. « Nous faisons une étude sérieuse. On ne veut pas reproduire les erreurs du passé », explique le président Poeydomenge. « Le principe de dire : vous n'avez mené aucune étude et vous savez où vous allez. Non, c'est faux », abonde Philippe Duclos. Et d'ajouter : « On n'a auucne idée de l'endroit précis où l'installation sera implantée… J'habite dans une des zones retenues et je n'ai pas envie d'être embêté par le mauvais fonctionnement d'une installation ».


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Trois quais de transfert
Trois quais de transfert des déchets vont être créés : à Bagnères, plaine de Monlôo, à Adé, ZAC du Toulicou et à Bordères. Rationaliser le transfert des déchets des zones de collecte vers les centres de traitements, regrouper les tonnages et limiter les rotations de véhicules, voilà les objectifs de ces équipements. « Il s'agit juste de vider des bennes d'ordures ménagères dans des remorques, fermées, et qui resteront sur place 24 heures maximum », indique le président Poeydomenge. Les quais ouvriront à 8 heures. S'agissant des nuisances de trafic de camions, cela représentera, en haute-saison, 8 véhicules/jour à Bagnères, 16 à Adé et 10 à Bordères. Coût des installations : Bagnères, 1,3M€; Adé : 1, 6M€; Bordères : 1,2 M€.


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Unité de traitement
« Celui qui maîtrise l'outil, maîtrise les coûts. » Guy Poeydomenge résume la volonté du SMTD d'exploiter les installations en régie afin d'en garder la maîtrise. Pour la création de l'unité de traitement et de valorisation sur le site de l'écoparc de Bordères, le SMTD a opté pour une procédure de marché global. Un privé se charge de la conception et de la construction de l'équipement qu'il exploitera pendant 5 ans avant que le SMTD ne le reprenne en régie directe avec un personnel formé. « Ce choix a été adopté à l'unanimité… Il n'y aura pas de délégation de service public dans le 65 », indique Guy Poeydomenge. Coût de l'unité financée par le syndicat : 43M€. Début des travaux en 2013. Mise en service en 2015.


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Centre de tri mécanisé
La capacité du centre de tri départemental de Capvern sera portée de 2.500 t par an à 14.000 t en 2013. Pour cela, le centre de tri sera mécanisé. « La mécanisation améliorera les conditions de travail des agents qui effectuent actuellement 1.500 gestes à l'heure. Ils feront désormais plus du contrôle de qualité que du tri sur les tapis », explique, Philippe Duclos, directeur du SMTD. Le syndicat espère que cette modernisation - dont le coût se monte à 6,5M€ - permettra de diviser par deux le coût du tri qui tomberait à 150 € la tonne.


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Déchets verts : deux aires de compostage
Le SMTD va réaliser deux plateformes de compostage des déchets verts. L'une, route de Pau, à Vic-en-Bigorre. L'acquisition de la parcelle est en cours. Les travaux seront réalisés en 2012 pour une ouverture fin 2012.

Argelès-Gazost accueillera la deuxième aire de compostage des déchets verts. Le projet, en cours de réalisation, s'effectue dans le cadre d'un projet multifilière de compostage des boues. Mise en service dans le courant de 2013.

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