mardi 28 février 2012

Lannemezan. Hôpital : malaise chez les brancardiers



Lannemezan. Hôpital : malaise chez les brancardiers
social


Des brancardiers, soutenus par la CGT, en grève et mobilisés./Photo C. S. Partager
Les brancardiers du Centre médico-chirurgical (CMC) de Lannemezan sont en grève pour de meilleures conditions de travail et une reconnaissance professionnelle.

Si vous avez séjourné ou rendu visite à un patient au Centre médico-chirurgical (CMC) de Lannemezan, sans doute, avez-vous remarqué des personnels arborant un badge où l'on peut lire : « En grève, sécurité en danger ». Ce sont des brancardiers qui manifestent et revendiquent « des effectifs stables et suffisants. Pour travailler en toute sécurité. Pour une reconnaissance professionnelle ». Dans un tract, la CGT précise que cette grève n'a pas de conséquences sur les activités du CMC qui se déroulent normalement car un effectif minimum est réquisitionné, comme le prévoit la loi. Elle ajoute : « La présence de cet effectif minimum fait que la direction des Hôpitaux de Lannemezan ne négocie pas ». Jean-Francis Dupuy, délégué syndical de la CGT, entouré de Michel Dabat et Wilfried Zapparoli, relève que l'activité chirurgicale est en augmentation au CMC, ce qui signifie un travail accru pour les brancardiers, avec qui plus est, un turnover du personnel en raison de contrats précaires. Le chiffre de 1.100 brancardages en janvier est avancé.

Le personnel gréviste met aussi en avant les salaires insuffisants. « On est au bord de l'implosion. L'activité est trop importante par rapport aux effectifs. C'est l'ensemble de la structure qui est en souffrance. Le malaise est général. Aussi, nous demandons un Conseil d'hygiène et sécurité (CHS) extraordinaire et la titularisation des emplois précaires », conclut le responsable syndical.


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repères
Le chiffre : 1 200
Euros net par mois > Pour un brancardier. Après onze années d'ancienneté.


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La réponse de la direction
Alain Baqué, le directeur des Hôpitaux de Lannemezan, indique que, concernant les brancardiers, « il y a un effectif configuré par rapport à une activité chirurgicale, certes en augmentation, mais qui reste sujette à des variations journalières

[…] . Dans le contexte budgétaire contraint, la possibilité de recrutement en CAE (Contrat aidé de l'État) permet la réinsertion de personnes en difficulté. Le turnover s'explique par le fait que ces emplois ne permettent pas d'être renouvelés au-delà de douze mois ».

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