vendredi 9 mars 2012

Caserne, tribunal, refuges : l'État vend 17 de ses biens



Caserne, tribunal, refuges : l'État vend 17 de ses biens
immobilier


Le refuge d'Aumar, avec derrière la pointe du Ramoun et le Néouvielle./Photo DDM Thierry Jouve. 6
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L'État vend 17 biens immobiliers sur le département jusqu'en 2013. Le produit de ces cessions sera affecté à la réorganisation des services et au désendettement.

Avis aux candidats ! L'État se déleste de son patrimoine dans toute la France et en particulier dans les Hautes-Pyrénées. 17 biens immobiliers sont mis en cession en 2012 et en 2013. Mais impossible de connaître leur prix de vente ! « L'évaluation des Domaines est totalement confidentielle pour ne pas fausser le jeu de la concurrence. Les candidats proposent un montant libre mais l'État ne peut vendre en deçà de l'évaluation des Domaines », souligne Jean-Claude Urbain, responsable départemental de la politique immobilière de l'État. Au rayon des biens les plus importants : l'ancienne caserne Foix-Lescun, construite en 1853 sur 3 ha avec, notamment, ses écuries du XIXe siècle ; quatre pavillons de la cité administrative Reffye dont celui qui était occupé par l'architecte des Bâtiments de France, sans oublier l'ancien siège du Parc national des Pyrénées, route de Pau, dont la première mise en vente en 2010 a été déclarée infructueuse en raison de propositions inférieures à l'évaluation des Domaines. Avis aussi aux amateurs qui veulent acquérir l'ancien logement du directeur des services fiscaux au 3e étage du grand hôtel Moderne, 2, avenue Bertrand-Barère à Tarbes.

De nombreux bâtiments et terrains de montagne sont également mis en vente : les refuges du lac Bleu à Beaucens et d'Aumar sur le massif du Néouvielle, les chalets d'Aragnouet, lieu dit « Chaubère », succession vacante d'une ancienne ferme, et de l'Office national des forêts à Sers. « Comme nous avons beaucoup de demandes de particuliers pour les chalets de Sers et d'Aragnouet, nous allons procéder à une mise en adjudication électronique », précise Jean-Claude Urbain.

Autour de l'aéroport, l'État se livre à un véritable jeu de chaises musicales. Sont à vendre, à Louey, les locaux du service des bases aériennes qui déménage dans les bureaux de Météo France, eux-mêmes transférés à la cité Reffye. À Lannemezan, l'ancien tribunal et les terrains autour de la caserne de la CRS 29 sont à vendre ainsi qu'une parcelle en friche à Cantaous.

Par appel d'offres
« Pour réduire les coûts, ce sont les services de l'État qui se chargent eux-mêmes de mettre en vente les biens les plus importants. Ils sont présentés d'abord à la commune qui a un droit de priorité. Celle-ci dispose d'un mois pour se prononcer dans le cadre de projets économiques, sociaux et culturels. Cela a été le cas pour un terrain de la ZAC de l'Ormeau qui a été vendu à la commune pour l'installation d'une concession automobile, de logements sociaux et d'une maison de l'enfance et de la famille. En l'absence de proposition de la commune, dans un deuxième temps, nous procédons à une publicité nationale et internationale », poursuit Jean-Claude Urbain.

Les autres biens sont confiés à un notaire et sont vendus par appel d'offre via une publicité dans la presse. Une grande partie du produit de ces ventes permettra de financer, dans le cadre de la réforme territoriale, le regroupement des services de l'État notamment dans le bâtiment principal de la cité Reffye et 25 % iront au désendettement de l'État.

Cyrille Marqué


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Vielle-Aure sur le point d'acheter la cabane d'Aumar
La cabane d'Aumar, au cœur de la réserve du Néouvielle, est l'ancienne résidence d'été des ingénieurs d'EDF qui ont construit les barrages de la vallée d'Aure (Cap-de-Long, notamment). Cette grande bâtisse, sur deux niveaux, se trouve à deux pas du lac et du col d'Aumar, sur le territoire de la commune de Vielle-Aure.

Depuis bientôt trois décennies, la cabane d'Aumar a une vocation pastorale. Elle est occupée l'été par un berger lié par une convention avec le ministère de l'Environnement, propriétaire du bâtiment. Le berger s'occupe de l'unité pastorale du Néouvielle, laquelle ne fait pas partie du groupement pastoral qui gère le reste des estives de la commune de Vielle-Aure. La collectivité souhaite acheter la cabane d'Aumar et lui garde son caractère pastoral. Le bâtiment pourrait aussi accueillir une station météo. Elle permettrait d'établir une corrélation entre l'évolution des températures et des espèces endémiques. La cabane a été estimée 30.000 € par les Domaines. « Nous souhaitons concrétiser bientôt cet achat », indique Maryse Beyrié, maire et conseillère générale de Vielle-Aure.

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