mercredi 9 mai 2012

Lannemezan. Les trésors de Saint-Jean-Baptiste

PUBLIÉ LE 05/05/2012 11:57 | JEAN-CLAUDE DU PONT

Lannemezan. Les trésors de Saint-Jean-Baptiste

patrimoine

Un retable splendide !/Photo Jean-Claude Du Pont
Un retable splendide !/Photo Jean-Claude Du Pont
Un retable splendide !/Photo Jean-Claude Du Pont

L'église Saint-Jean-Baptiste de Lannemezan renferme des trésors. Notamment un portail avec son arche originale sculptée de toriques qui est inscrit sur l'inventaire des Monuments historiques depuis 1945 et un splendide retable.

Romane, édifiée au cours du XIIIe et enrichie d'une abside gothique au cours du XVe, l'église avait conservé toute la structure et les fondements de son origine avec un admirable mur-clocher comme en témoigne une gravure de 1840 alors à son apogée dans le sud de la France. Malheureusement, le mur clocher ne résista pas à l'usure du temps et dut être remplacé lors d'une importante restauration ultérieure. Ces travaux n'ont pas trop altéré les autres caractéristiques et richesses de son originalité architecturale.

L'édifice repose toujours sur ses quatre colonnes ancestrales. Leurs légers dévers montrent encore la partie voûtée en berceau actuellement dissimulée par une fausse voûte de plâtre.

Pour contrebuter la voûte de la nef, les constructeurs ont établi des bas-côtés en berceau aussi, eux-mêmes épaulées par un arc bandé suivant un axe perpendiculaire reposant sur les murs limitant de petites baies et chapiteaux. Ceux-ci portent toujours les décorations et scènes iconographiques sculptées typiques du Languedoc et de Gascogne à l'époque romane.

Sur les colonnes, on peut distinguer un martyr agenouillé entre ses bourreaux, sur deux autres des bêtes monstrueuses, et, enfin, une composition florale.


Des restaurations

La plus importante restauration de l'édifice a été réalisée au cours du Second Empire (1862). Il fallut refaire la toiture et la paroi latérale qui, malheureusement, conduisit à remplacer le mur- clocher d'origine par l'édification du nouveau support du clocher actuel. En même temps, fut aussi enlevée l'avancée du porche d'origine de l'entrée qui abritait le portail emblématique et l'accès de l'église reportée sur la porte nord.

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