mardi 29 mai 2012

Simulation. 61 victimes dans le séisme de magnitude 6

PUBLIÉ LE 25/05/2012 09:48 | PATRICIA LAGAILLARDE

Simulation. 61 victimes dans le séisme de magnitude 6

Première : exercice européen en Hautes-Pyrénées

Prise en charge d'une victime qui va être conduite ensuite au poste médical avancé./Photo L. Dard.
Prise en charge d'une victime qui va être conduite ensuite au poste médical avancé./Photo L. Dard.
Prise en charge d'une victime qui va être conduite ensuite au poste médical avancé./Photo L. Dard.

Les pompiers espagnols, italiens, portugais et du SDIS 65 ont participé à une simulation de séisme, hier, à Lannemezan. Parallèlement, avait lieu une réplique à Bielsa et Sabiñanego, en Espagne.

12 heures, hier : un séisme de magnitude 6 a touché Lannemezan, plus précisément la zone du CM 10. Au même moment, une réplique s'est produite à Bielsa et Sabiñanego, en Espagne. 11 bâtiments ont été endommagés : un groupe scolaire, une maison de retraite, des habitations… Ce tremblement de terre a fait 61 victimes, blessées ou décédées. Aussitôt l'alerte donnée, des sapeurs-pompiers du service départemental d'incendie et de secours des Hautes-Pyrénées, avec l'équipe sauvetage et déblaiement, ont convergé vers le lieu du sinistre. Des renforts issus d'Espagne, Italie et Portugal ont été appelés à la rescousse. Gendarmes, policiers, personnels hospitaliers du département… ont été déployés sur le site. 250 personnes, au total, ont été mobilisées. « Nous avons dressé un poste de commandement mobile

[PCM] sur place où sont recensées toutes les données recueillies au fur et à mesure de l'intervention. Nous les transmettons au poste de commandement opérationnel qui a été installé à Saint-Lary. Le PCO les communique au centre départemental opérationnel qui se trouve à la préfecture, sous l'autorité du préfet Régis Borius. Il gère aussi les évacuations des victimes par hélicoptère, le relogement des sinistrés, la remise en électricité, etc. », expliquait le commandant Garcia, responsable du PCM. Non loin de là, un poste médical avancé, avec médecin et personnel médical, et un pôle de reconnaissance des victimes, occupé par le peloton de surveillance et d'intervention de la gendarmerie et les techniciens d'identification criminelle, étaient dressés, une piste d'atterrissage pour l'hélicoptère de la Sécurité civile était improvisée. En réalité, il s'agissait d'un exercice européen de simulation de séisme géré par le ministère de l'Intérieur et la coordination européenne. Pour l'occasion, Paul Kihl, directeur général de la Sécurité civile et de la gestion des crises de Paris, était présent, de même que le colonel Nardin, coordinateur général de l'exercice sur les deux pays. Présents aussi, le directeur général de la Protection civile portugaise, Arnoldo Cruz ; le directeur départemental général de la Protection civile et des urgences espagnoles, Antonio Diaz Cruz ; un représentant de la commission européenne, Juha Auviven ; pris par le séisme qui a secoué la région de Bologne, le directeur italien était représenté par Paolo Vicari ; Henri Forgues, président du SDIS 65 ; Roger Pham, premier adjoint du maire de Lannemezan. Sans oublier des observateurs venus de 36 pays, notamment de Géorgie et des Émirats arabes unis, pour « connaître l'expertise et le savoir-faire français et européen en matière de crise et ici de séisme de grande ampleur », indiquait un accompagnateur. Cet exercice de simulation de séisme européen se poursuit, aujourd'hui, avec un tremblement de terre qui se produira cette fois à Saint-Lary.

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