jeudi 9 août 2012

Marciac. Le patient de l'hôpital psy retrouvé épuisé à Ibos

Marciac. Le patient de l'hôpital psy retrouvé épuisé à Ibos

MARCIAC

Il a suffi d'une seconde pour que Philippe disparaisse dans la foule des 10 000 personnes venues profiter du festival Jazz in Marciac, lundi après-midi. Mais il a fallu 36 heures avant qu'il retrouve ses habitudes à l'hôpital psychiatrique de Lannemezan. Mardi, à 23 h 45, ce sont des policiers de Tarbes qui l'ont retrouvé, errant épuisé et sans papiers dans les rues d'Ibos. D'abord conduit à l'hôpital de la ville, il a été transféré dans la matinée à l'hôpital psychiatrique de Lannemezan… qui a tout simplement omis de prévenir les gendarmes gersois que son pensionnaire hospitalisé en milieu ouvert avait été retrouvé. Lundi soir, deux salariés de cet établissement les avaient pourtant alertés à 21 heures pour signaler la disparition de Philippe qu'ils cherchaient en vain depuis la fin de l'après-midi. Philippe faisait partie d'un groupe de patients qu'ils étaient chargés d'encadrer pour leur permettre de profiter au mieux du festival. Sa disparition ne semble pas avoir inquiété l'établissement plus que ça dans la mesure où, comme l'a expliqué le directeur par intérim des hôpitaux de Lannemazan dans notre édition d'hier, «l'homme majeur, qui est habitué des fugues, peut regagner sa résidence quand il le souhaite». En l'occurrence, lorsque Philippe s'est rendu compte qu'il était seul, c'est à pied qu'il a fait une bonne partie des 45 km qui séparent Marciac d'Ibos. Une échappée pas si belle que ça, puisqu'elle a duré 36 heures sans manger et que l'on ne sait toujours pas où Philippe a dormi. Une telle légèreté dans l'encadrement, sans mauvais jeu de mot, c'est fou, non !

Béa. D.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire