Lannemezan. «Elle ne pleure pas, elle vit !»
LITTÉRATURE : MARIE-THÉ LACLAVERIE
Comment dépasser le paradoxe de la fin de vie qui nous effraie tous et qu'on élude trop vite pour penser à autre chose, espérant au fond de soi échapper à ce sort. Oubliant trop facilement qu'il nous est commun, un jour… Toutefois, par différentes voies de l'existence ou des vertus d'altruisme remarquables, des personnes ont le courage de ne pas l'esquiver et d'apporter le geste, la parole qui donne tout son sens à l'humanisme. Marie-Thé Laclaverie est l'une d'elle, et qui plus est elle possède le talent d'écriture pour conter sans larmoyer, sans pathos, mais avec sensibilité, voire délicatesse, ces instants de profonde affection dans deux livres témoignages poignants. Ce samedi 26 janvier, elle était à la librairie du Vent des mots à Lannemezan pour parler de son deuxième ouvrage, «Marie de mon enfance», un témoignage autobiographique qui l'a touchée intimement. Comment une vie intense faite de noble bonté annihile le tourment de la fin. Son style dépouillé respire l'authenticité et vous plonge dans un océan d'émotions qui ne vous quittera plus. Mais plus profond encore, Marie-Thé nous fait partager une leçon de vie. Malgré les aléas douloureux, il y a la vie, le devoir d'en vivre chaque instant intensément avec enthousiasme. Une parfaite démonstration de l'ambivalence d'un vécu qui se partage avec l'être aimé et qui agit comme un reflet de sa propre existence. Deux livres vérité qui amènent à ne pas perdre de temps pour profiter de la vie. «Un Instant de vie» et «Marie de mon enfance» (éditions L'Harmattan).
Jean-Claude Du Pont
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