mardi 28 mai 2013

«Nos valeurs nous poussent à nous indigner»

«Nos valeurs nous poussent à nous indigner»

Publié le 17/05/2013 à 03:50

manifestation des personnels hospitaliers du département

Le cortège s'est constitué, hier après-midi, devant le centre hospitalier de Bigorre. Photo Rachel Barranco.
Le cortège s'est constitué, hier après-midi, devant le centre hospitalier de Bigorre. Photo Rachel Barranco.
Hier, à l'appel de la CGT, de FO et de la CFDT, les personnels des hôpitaux de Tarbes, Lourdes, Bagnères et Lannemezan se sont mobilisés pour dire «stop» aux politiques d'austérité.
Les personnels hospitaliers du département ont exprimé leur ras-le-bol, hier lors, d'une journée d'action. À 14 heures, près de 400 manifestants venus aussi de Bagnères, Lannemezan et Lourdes se sont rassemblés devant l'hôpital de Tarbes à l'appel des syndicats CGT, FO et CFDT. Toutes catégories socioprofessionnelles confondues, les grévistes se disent mobilisés pour la qualité et la sécurité des soins. Ils demandent aussi des conditions de travail convenables.
«Nous refusons de voir le personnel sacrifié au nom de la sacro-sainte rigueur économique, déclare Christian Dutrey (secrétaire CGT de Tarbes et Lourdes). La santé n'est pas une marchandise ; nos valeurs sociales nous poussent à nous indigner et aujourd'hui, nous sommes nombreux à le faire.» Les usagers étaient représentés à travers le collectif Hôpitaux Santé 65. Georges Dussert se fait leur porte-parole : «La situation qui est faite au personnel hospitalier et à l'hôpital va à l'encontre d'un service public de santé de qualité.»
«Nous exigeons le respect
de la réglementation»
Les raisons de la colère sont multiples : non-remplacement des absentéismes, suppressions de postes (environ 400 en 5 ans et une vingtaine prévue cette année), toutes les formes de souffrance au travail, y compris les rappels au domicile et les changements de planning à la dernière minute. «Nous exigeons le respect de la réglementation du travail, martèle-t-il. Nos hôpitaux ne doivent pas devenir des zones de non-droit.» Les syndicats demandent que «l'ARS se positionne clairement et précisément sur le devenir des établissements». Devant la préfecture où les manifestants étaient un peu moins nombreux (250 selon la police), plusieurs prises de parole. D'abord de Wielfrid Zapparoli, secrétaire général de l'USD (Union santé départementale) 65. Il dénonce la tarification à l'activité «qui asphyxie les établissements». Face aux suppressions d'emplois et aux fermetures de lits, une seule réponse : «Nous disons stop !» Puis, des représentantes de Bagnères et de Lannemezan ont, tour à tour, exprimé leurs inquiétudes. Dans la cité thermale, on espère le maintien de la rééducation. Sur le Plateau, on clame, une nouvelle fois : «Non à la maltraitance des services de la santé».

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