mercredi 19 juin 2013

Des orages qui ressemblent «à des pluies tropicales»

Des orages qui ressemblent «à des pluies tropicales»

Publié le 18/06/2013 à 08:16

intempéries

Des grêlons gros comme des œufs ont ravagé les vignes du Vouvray./PhotoPQR la NRCO
Des grêlons gros comme des œufs ont ravagé les vignes du Vouvray./PhotoPQR la NRCO
Des orages, d’une violence inouïe, avec des grêlons de la taille d’une cerise par endroits, d’un œuf de pigeon ailleurs ont circulé hier, du nord au sud et du sud au nord du pays en longeant la façade atlantique. L’événement n’est pas à proprement parler exceptionnel en ce début juin. C’est sa forte activité électrique et sa similitude avec des épisodes «de pluie tropicale» qui le distingue, selon Météo France.
Dans le Vouvray, les vignes ont été hachées et des rafales de 80 à 100 km/heure enregistrées par endroits. 12 000 foyers ont été privés d’électricité. À Tours, la moitié des 24 mm enregistrés pendant l’orage de la matinée est tombée en 6 minutes.
En Ile-de-France où huit départements étaient en vigilance orange jusqu’en fin de matinée, des vols ont été perturbés à Roissy et Orly. Et, après l’Aquitaine, Poitou-Charentes, le Gers et les Hautes-Pyrénées, un peu tôt dans la journée, le Calvados, le Maine-et-Loire, la Mayenne, l’Orne et la Sarthe ont été eux aussi placés en alerte orange dans l’après-midi. La fin du phénomène était «prévue au plus tôt» mercredi vers 3 heures du matin selon Météo France.

Du sable contre les crues à Lourdes

Dans le Sud-Ouest, «ces orages pourront être accompagnés de très fortes rafales, de fortes précipitations avec des cumuls de 15 à 20 mm, de la grêle et d’une forte activité électrique».
De fait, dans le Tarn, des rafales d’Autan jusqu’à 110 km/h ont été relevées en début de matinée, hier, de Castres jusqu’à Gaillac et le Ségala. Et l’épisode venteux est loin d’être terminé, Météo France, prévoyant de fortes rafales en cours de matinée, ce mardi. Mais il «met le Tarn à l’écart du système orageux très actif qui s’est organisé sur la façade atlantique» ajoute l’opérateur.
Une chance pour ce département, alors que que de fortes précipitations étaient attendues la nuit dernière, avec de 50 à 100 mm dans le domaine pyrénéen et 40 à 60 mm ailleurs dans le Sud-Ouest. «Compte tenu du net réchauffement en altitude, la fonte des neiges contribuera à l’intensification des crues», précise Météo France.
Ainsi, vers 16 heures hier, les départements des Pyrénées-Atlantiques, des Hautes-Pyrénées et de la Haute-Garonne viraient à l’orange.
À Lourdes, où le mauvais souvenir des crues d’octobre qui ont dévasté plusieurs hôtels est encore vivace, une cellule de crise a été mise en place et 200 sacs de sable préparés pour ralentir la montée des eaux, le cas échéant.
En Haute-Garonne, la préfecture annonçait «des montées sur les cours d’eau risquant de se produire sur les bassins amonts pyrénéens et du Lannemezan en fin d’après midi et dans la nuit». Par propagation, une hausse modérée des niveaux de la Garonne toulousaine était envisagée ce matin. Et, sur le tronçon «Garonne amont - Nestes», l’épisode pluvieux était susceptible de générer une montée des eaux importante aggravée par la fonte des neiges.
L’alerte orange aux orages, déjà déclenchée pour le grand Sud-Ouest, a été étendue hier après-midi à cinq départements plus au nord, portant ainsi à 16 leur nombre total. Les Hautes-Pyrénées et la Haute-Garonne ont été de surcroît placés en vigilance orange crues.

La faute au puissant cumulonimbus

Selon Météo France, le cumulonimbus est le nuage caractéristique des phénomènes orageux. Il est également responsable de toutes les chutes de grêle. Ce nuage géant et menaçant, large de 5 à 15 km, peut s’élever jusqu’à 15 km d’altitude sous nos latitudes. À son sommet, le cumulonimbus se heurte à la stratosphère et s’étale largement, ce qui lui donne sa forme générale d’enclume ou, parfois, de panache voire de chevelure ébouriffée.

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