lundi 8 juillet 2013

Avec les sinistrés de Barèges

Avec les sinistrés de Barèges

Publié le 21/06/2013 à 03:47, Mis à jour le 21/06/2013 à 07:21

inondations

L'accueill par Roger Pham, premier adjoint, et Jean-Bernard Colomès, adjoint au maire.
L'accueill par Roger Pham, premier adjoint, et Jean-Bernard Colomès, adjoint au maire.
88 sinistrés des inondations, venus de Barèges, ont passé une nuit à Lannemezan. La plupart sur des lits de camp à la salle des fêtes, d’autres, les plus de 80 ans et les familles avec enfant, dans des hôtels de la ville. Des moments qu’ils n’oublieront pas. Surtout parce qu’ils ont apprécié l’accueil réservé sur le Plateau.
Il est presque 22 heures, mercredi, quand, en bus ou en voitures particulières, ils arrivent enfin. Après un périple qui a débuté en début d’après-midi, les pieds dans l’eau déchaînée, à Barèges, pour enchaîner avec un passage délicat par le Tourmalet et une escale à Campan. Maintenant, ces curistes sinistrés sont au chaud. À l’abri. A la salle des fêtes de Lannemezan où les attendent les élus, les autorités et des bénévoles.
Sans tarder, Roger Pham et Jean-Bernard Colomès prennent la parole pour leur souhaiter la bienvenue et «un séjour apaisé, une nuit paisible».
Après tant de remous, de tracas, de peur aussi, ces mots de réconfort, et la restauration qui suit, font du bien. Il est temps aussi de se reposer. À défaut de dormir. Sur des lits de camp. Qui rappellent l’armée à certains. Mais qu’importe, ils peuvent enfin lâcher prise. Eux dont la vie, pour certains, n’a tenu qu’à un fil. A une main tendue. Quand les eaux en furie emportaient tout sur leur passage. Vous parlez d’une épreuve !
Mais, avant de fermer les yeux, ils ont besoin de parler. De se confier. D’évacuer. «Ce bruit du torrent» qui les poursuit. Qui les hante. Ces instants qui font que leur vie ne sera plus jamais comme avant. Cette journée où ils étaient simplement au mauvais endroit, au mauvais moment.
Jeudi, le matin se lève. Après un petit-déjeuner partagé, c’est le moment pour ces compagnons d’infortune de reprendre leur chemin. Le cours de leur vie. On se sépare. On échange parfois des numéros de téléphone. Sûr qu’ils n’oublieront jamais Barèges, Lannemezan. Les Pyrénées. Là où la nature a repris ses droits. A dicté sa loi. Mais là où la solidarité a d’abord et surtout régné.

Retrouvez notre dossier Intempéries Grand Sud

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