jeudi 20 mars 2014

Lannemezan. Au-delà des idées, le choix d'un homme

Lannemezan. Au-delà des idées, le choix d'un homme

Bernard Plano./Photo  C.S.
Bernard Plano./Photo C.S.

Dans le cadre du partenariat entre «Radio-Festival Lannemezan» (95 FM) et le groupe Dépêche, Bernard Plano et Laurent Lages, les deux têtes de liste pour les élections municipales de dimanche, à Lannemezan, ont répondu à nos questions. Ci-dessous, vous trouverez quelques-unes des phrases qu’ils ont prononcées et qui en disent long sur la rivalité entre les deux candidats. Vous pouvez retrouver l’intégralité des interviews ce soir, de 18 heures à 19 heures, sur le 95 FM.
Dans ces élections municipales, au-delà des programmes (souvent proches), il s’agit bien de choisir une équipe municipale qui elle-même élira le maire.
Le maire occupe une place privilégiée dans le cœur des Français. Et c’est bien à lui, d’abord et surtout, que l’on se réfère quand il s’agit de traiter un problème et d’espérer trouver une solution dans la commune.
D’ailleurs, dans bien des villes et villages, des adjoints ne manquent pas de faire remarquer qu’ils sont souvent «court-circuités» et que les habitants s’adressent directement au premier magistrat plutôt qu’à eux pour régler un litige pourtant de leur domaine de compétence. Aussi, à Lannemezan, dimanche, et quoique certains veuillent bien le dire, le choix se fera avant tout et surtout entre Bernard Plano et Laurent Lages. Deux hommes. Bien différents. Opposés, diront certains.

Bernard Plano, maire sortant, tête de liste Encore plus loin

Bernard Plano, quelles sont vos principales remarques sur le programme de Laurent Lages et de son équipe ?
Je suis sidéré de constater que des pans entiers de mes propositions sont dans son programme. Il vaut mieux l’original à la copie. Je suis un peu en colère car je suis un mec «réglo» et je n’aime pas les gens qui ne sont pas «réglo» dans leur comportement.
Laurent Lages critique votre méthode, le fait que vous ne travaillez pas assez collectivement, que répondez-vous ?
Bien sûr que je ne suis pas collectif avec lui. Les gens qui me connaissent vous diront que je suis un humaniste, un homme qui connaît ses dossiers.
Êtes-vous un maire absent, comme il le prétend ou le sous-entend ?
Je me préoccupe tous les jours de Lannemezan, que je sois à Lannemezan, à Toulouse ou ailleurs. Est-ce que vous pensez que Knauf ou Réseau ferré de France (RFF) sont venus comme cela, par hasard ? J’ai payé certains de mes voyages à mes frais. Et puis, mon agenda est libre, consultable par tout le monde en mairie. Je prends peu de vacances et je travaille six jours sur sept, dix heures par jour. Alors, quand je vois que M. Lages va prendre un mi-temps pour se consacrer à la mairie…
Quels sont les propos de Laurent Lages qui vous irritent le plus ?
Je n’ai pas de leçon à avoir de M. Lages sur la République. Non, M. Lages n’a pas le monopole d’être républicain ni d’être Lannemezanais. Et les autres, alors, qui arrivent et s’installent et aiment Lannemezan ? Je suis parti de pas grand-chose et personne ne m’a aidé, sauf les bourses et la République. Je ne lui demande pas comment il a eu ses postes.
En conclusion, un message aux Lannemezanais…
Est-ce que vous pouvez faire confiance à quelqu’un qui fait de la désinformation, qui joue contre Lannemezan ? Laurent Lages pourrait avoir un minimum de respect à mon égard.

Laurent Lages, tête de liste Un nouvel élan pour Lannemezan

Laurent Lages, que pensez-vous du programme de Bernard Plano et de son équipe ?
Je commence à avoir l’habitude de lire son programme d’une campagne électorale à l’autre. Entre celui de 2008 et celui de 2014, c’est du copier-coller. Il ne devrait plus y avoir de chômeurs à Lannemezan avec 850 emplois promis en 2001, 700 en 2008 et 600 cette année. Certes, les chiffres annoncés ont tendance à diminuer. Je ne sais pas si c’est la fatigue de la 3e campagne électorale qui voit ainsi Bernard Plano réviser ses ambitions à la baisse. Treize ans, cela commence à être long. On a tendance à ne plus porter crédit à certains engagements.
Pourquoi, en quelques semaines, êtes-vous passé de possible colistier à adversaire politique ?
Mon esprit critique, je ne l’aurais pas perdu même dans l’idée d’un rapprochement. Il a refusé notre main tendue. À partir du moment où il a fait ce choix, nous avons pris nos responsabilités. Si nous avions été candidats en commun, je n’aurais rien enlevé sur le regard passé et sur la situation économique de la ville. L’objet était de remédier aux critiques que je fais aujourd’hui.
Que regrettez-vous dans cette campagne électorale ?
Bernard Plano a refusé tout échange public qui aurait permis au débat de gagner en maturité et en transparence.
En conclusion, un message aux Lannemezanais…
Le 23 mars, il n’y aura qu’un tour pour que Lannemezan puisse changer son destin.
On peut gérer différemment avec des élus près de vous, ayant autant de savoir-faire que ceux qui sont en place.
Si Bernard Plano avait le carnet d’adresses qu’on lui prête, Carbone Savoie n’en serait pas là et d’autres entreprises seraient venues étoffer le plateau industriel en treize ans. Soyons réalistes.
Notre message, c’est de dire que nous aimons les Lannemezanais.
En équipe, nous pouvons donner un nouvel élan et une espérance à notre ville.

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