jeudi 27 mars 2014

Midi-Pyrénées. A gauche comme à droite, la prime au sortant

Midi-Pyrénées. A gauche comme à droite, la prime au sortant

Ce dimanche, aux urnes citoyens !
Ce dimanche, aux urnes citoyens !

Vayssouze à Cahors, Trémège à Tarbes, Montaugé à Auch, Chatillon à Revel ou encore Vall à Fleurance... La fameuse prime au sortant a valu à ces maires et à bon nombre de leurs collègues d'être réélus triomphalement dès le premier tour en Midi-Pyrénées. Cette reconnaissance des électeurs est accordée aux élus de toutes tendances. Y compris à gauche dans une région dont la carte demeure à dominante rose même dans un contexte national défavorable.
Honneur au plus jeune qui obtient un résultat historique. A Cahors, jamais un maire, pas même l'illustre Maurice Faure, n'avait réussi à se faire réélire en un seul tour. Le socialiste Jean-Marc Vayssouze, 41 ans, est le premier !
À Tarbes, même les affaires et deux perquisitions successives n'ont pas réussi à affaiblir le baron bigourdan, Gérard Trémège. Plus de 53 % des électeurs lui ont renouvelé leur confiance.
Parmi les réélus du 23 mars, citons encore Bernard Plano (PS) à Lannemezan, Marc Sanchez (PS) à Lavelanet, ou encore Serge Roques (UMP) à Villefranche-de-Rouergue et Bernard Carayon (UMP) à Lavaur.
Et cette prime au sortant permet encore à plusieurs maires de frôler leur réélection au premier tour. C'est le cas à Castres où le PS rêvait pourtant de refaire le coup de 1995 à la faveur d'une triangulaire avec le FN et où il n'a manqué que quelques voix à Pascal Bugis (49,11 %).
Alain Fauconnier à Saint-Affrique et François Murillo à Saint-Girons, tous les deux socialistes, sont également en ballottage très favorable. Tout comme Christian Teyssèdre (42,48 %) qui devrait conserver Rodez à gauche ! Une performance sur cette terre démocrate chrétienne particulièrement par les temps qui courent. À Figeac, dans le fief de Martin Malvy, le président PS du conseil régional, André Mellinger, pourtant contesté par une dissidente socialiste, franchit lui aussi le cap des 40 % qui augure d'un second tour favorable.
Et que dire du résultat d'André Trigano à Pamiers ? À 88 ans, le maire divers droite de la première ville de l'Ariège est certes mis en ballottage mais il arrive largement en tête (41,55 %) et paraît bien parti pour se succéder.
Quand les électeurs ont accordé leur confiance à un homme, l'âge n'est décidément pas un handicap pour un responsable politique. A Labège, Claude Ducert, 80 ans cette année, a retrouvé un fauteuil qu'il a déjà occupé pendant 37 ans (première élection en 1971), après s'être octroyé un congé d'un mandat.
Dans ce contexte régional où les votants semblent avoir avant tout fait le choix de la stabilité, les villes qui ont basculé ou sont susceptibles de le faire dimanche prochain sont extrêmement rares. Dans le Gers, la droite a repris deux de ses fiefs : Condom où l'UMP Gérard Dubrac retrouve un siège perdu en 2008, Vic Fezensac et Riscle. En Haute-Garonne surtout, elle gagne Balma avec Vincent Terrail-Novès (UMP) et Saint-Orens avec Dominique Faure (UDI) et lorgne sur Cugnaux. Dans le Lot, elle reprend Souillac. Dans l'Aveyron, elle peut espérer gagner Decazeville où elle arrive assez nettement en tête et surtout reprendre Millau où Guy Durand est en grande difficulté, devancé par l'UMP et talonné par l'UDI.
A contrario, la gauche peut concrétiser ses ambitions à Lourdes où la PRG Josette Bourdeu est en tête devant le maire UMP Jean-Pierre Artiganave dans cette cité mariale longtemps tenue par les radicaux et où une triangulaire se profile avec le Front national.
Un FN qui, comme de tradition en Midi-Pyrénées, ne réussit que quelques percées. Principalement dans le Tarn où dans toutes les villes principales des triangulaires ou des quadrangulaires voire une quinquangulaire à Albi sont possibles !
À Graulhet, où le FN atteint son score record (28,57 %) et se place en deuxième position, le sortant socialiste devrait se sauver. Ce sera beaucoup plus compliqué pour sa collègue gaillacoise, Michèle Rieux, nettement distancé par l'UDI patrice Gausserand.
Mais c'est à Albi, où Stéphanie Guiraud-Chaumeil désignée par Philippe Bonnecarrère pour lui succéder est devant, que l'entre-deux-tours sera sans doute le plus animé. Cinq listes sont en position de se maintenir mais c'est le dissident de droite Olivier Brault qui détient la principale clé du second tour.

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